En 2025*, les 25 % d’élevages avec les meilleures marges brutes ont réalisé 500 € par truie de plus que la moyenne. Leurs profils (cf tableau) : des performances techniques supérieures, un moindre coût alimentaire (5,5 cts par kg vif) avec une part de fabrique d’aliment plus élevée et des tailles d’ateliers plus importantes.
Derrière ces tendances, il est intéressant d’analyser ces critères séparément. Les 25 % meilleurs en indice de consommation ou en prolificité ont des marges brutes assez proches autour de 2 450 € par truie. Très performants techniquement, ils conduisent des ateliers de 290 et 330 truies. Leur prix d’aliment, proche voire supérieur à la moyenne, ne leur permet cependant pas d’atteindre les meilleurs coûts alimentaires et donc le niveau des meilleures marges.
Ceux dont le point fort est le coût alimentaire affichent un bon niveau technique sans être au sommet. Leur prix d’aliment est inférieur de 22 €/tonne par rapport à la moyenne avec 76 % de l’aliment issu de matières premières achetées ou produites sur l’exploitation. Leurs marges sont comparables à ceux qui sont dans le haut du classement sur le plan technique.
La fabrique d’aliment à la ferme, souvent un atout pour les élevages performants, ne suffit pas à garantir les meilleures marges. Les plus autonomes ont des ateliers de 350 truies, des performances techniques un peu mieux positionnées que l’ensemble des élevages. Leur coût alimentaire est 5,2 cts par kg vif inférieur à la moyenne.
Dans les ateliers de grande taille (480 truies), le coût alimentaire est proche de la moyenne. Ils produisent un porc de plus par truie ce qui positionne leur marge au-dessus de la moyenne mais seulement de 7 %.
Véronique Kerlidou / Cerfrance Bretagne
*clôtures de juillet 2024 à juin 2025



