Mathieu Pennec s’est installé sur l’exploitation porcine familiale située à Trégarantec (29) en 2021. En rejoignant son père Philippe, il a fortement développé et investi sur l’activité pomme de terre de sélection en portant aujourd’hui la surface cultivée à 35 ha sur les 150 ha de SAU. Ludivine Lamour, la compagne de Mathieu, a intégré l’élevage comme salariée en 2023 et s’est installée en 2025 en reprenant les parts de Philippe Pennec qui poursuit le travail comme salarié. Sur l’élevage de porc naisseur-engraisseur, les bâtiments étaient anciens et il était important de moderniser. « À la mi-novembre, la première bande de notre cheptel de 160 truies a intégré le nouveau bloc naissage. L’objectif était d’avoir un bâtiment fonctionnel, garantissant le bien-être des animaux tout en améliorant nos conditions de travail en automatisant le plus possible pour que je puisse aller aussi autour des cultures », témoigne Ludivine Lamour, lors d’une porte ouverte organisée sur l’élevage par la coopérative Le Gouessant et son groupement Syproporcs.

Un bâtiment lumineux

Le bâtiment est baigné de lumière naturelle, la maternité est équipée de très grandes fenêtres, des fenêtres sont aussi installées entre les 2 salles de 24 places de maternité et un puits de lumière illumine le couloir. « Nous avons regroupé dans un bâtiment neuf la maternité, la verraterie, la gestante et la quarantaine afin de faciliter l’organisation du travail. En maternité, l’alimentation des truies est automatisée avec le système de précision Skiold qui permet de garantir une ration adaptée au stade physiologique de chaque truie », expliquent les éleveurs. La verraterie et la gestante sont dans une même salle.

Sécurité et sérénité sont les mots d’ordre chez nous

En gestante, des Dac de chez Schauer ont été installés pour automatiser et permettre une alimentation individualisée. « Sécurité et sérénité sont les mots d’ordre chez nous. Ce système mécanique simple qui ne risque pas de tomber en panne nous convient bien. Le matériel est robuste et il ne fonctionne pas avec de l’air comprimé. Ce sont des moteurs électriques, donc non bruyants, qui permettent l’ouverture et la fermeture lors de la distribution de l’aliment », décrit Ludivine Lamour. Et le représentant de chez Schauer de préciser : « La truie rentre dans la station Dac, elle s’autobloque et ensuite l’ordinateur vérifie si elle a du crédit alimentation avant de lui faire sa ration. Une truie en bonne santé va tout manger en une fois. Si le repas débute à 4 h du matin, vers 13 h toutes les truies auront mangé. L’éleveur va donc pouvoir passer rapidement l’après-midi pour vérifier si une ou plusieurs truies n’ont pas mangé et détecter un éventuel problème. » Ces automatisations autour de l’alimentation vont permettre aux éleveurs de gagner une heure de travail chaque jour par rapport à l’ancien système.

Nicolas Goualan

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