À l’occasion du congrès du maïs le 19 novembre, les Irrigants de France (réseau FNSEA) accueillaient pour la première fois le président du comité de bassin Loire-Bretagne. Thierry Burlot s’accorde sur plusieurs points avec les Irrigants, notamment sur l’idée de revoir la gouvernance de l’eau, pour l’adapter au « grand cycle de l’eau ». Symbole de cette concorde : le président d’Irrigants de France Éric Frétillère et Thierry Burlot – par ailleurs président du Cercle de l’eau – ont formulé la même demande : créer un secrétariat d’État à l’eau, avec pour objectif de fixer une politique intégrée de l’eau, arbitrant les enjeux environnementaux, d’aménagement et d’économie. Les deux hommes s’accordent plus largement pour changer le fonctionnement des Sage et des Sdage. Leur idée : il faut adapter au grand cycle de l’eau (précipitations/ stockage/évaporation) une gouvernance française qui aurait été créée pour le petit cycle de l’eau (distribution/traitement de l’eau). « On est en train d’utiliser des instances historiquement environnementales pour régler des problèmes de planification économique, a expliqué Thierry Burlot. Depuis quelques mois, on s’est rendu compte que, avec le dérèglement climatique, l’eau peut bouleverser toutes nos économies ; en Bretagne, le facteur limitant, c’est devenu l’eau. Imaginez dans le reste de la France. Et je ne vois pas de quel droit, en tant que comité de bassin, je dispose pour travailler sur les objectifs agricoles de la France. » Sage et Sdage dans le viseur Les Irrigants de France y voient une barrière importante à lever pour faire appliquer certaines dispositions nationales, dont les récentes victoires qu’elle a obtenues dans la loi Entraves (présomption d’intérêt général, analyse socio-économique dans les études HMUC). « Modifier le Code de l’environnement, nous l’avons fait. Nous devons désormais modifier les Sage et les Sdage », prévoit Éric Frétillère. « Nous avons…
Après la loi Entraves, le plan de bataille des Irrigants
Après avoir obtenu des avancées dans la loi Entraves, les Irrigants de France souhaitent revoir la gouvernance de l’eau en France.

