Répondre au déséquilibre démographique

Guillaume Bourge a présenté les chiffres de la production laitière par département breton, ainsi que la pyramide des âges des producteurs. Le Finistère est dans un déséquilibre démographique fort. Les volumes de production laitière des 4 départements bretons ne se comportent pas de la même façon depuis la fin des quotas laitiers, en 2015. Les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine ont connu depuis une progression puis une stabilisation des litrages produits, le Morbihan et le Finistère connaissent depuis début 2020 « une inflexion. Pourquoi ces 2 départements décrochent ? », interroge Guillaume Bourge, délégué filière laitière à la FRSEA Ouest. Lors de son intervention organisée par la FDSEA 29 et les JA et dans le cadre d’une journée lait à Loperhet, le référent signale que, sur le Grand-Ouest, le cheptel bovin laitier a diminué de 200 000 têtes de 2019 à 2021. Mais cette baisse n’explique pas à elle seule des volumes qui marquent le pas en 29. « C’est un département qui a une pyramide des âges totalement défavorable en comparaison au niveau national, 36 % des agriculteurs ont plus de 55 ans », chiffre-t-il. Les moins de 40 ans représentent 20 % en pointe bretonne contre 25 % au niveau France. « Nous sommes en plein dans le déséquilibre annoncé depuis longtemps ». D’autres secteurs géographiques comme la Sarthe ont déjà vécu ce choc, « le nombre de producteurs de lait est rapidement passé de 1 200 à 800. Ce département s’est végétalisé, s’est reboisé ». Cette situation hors Bretagne fait réagir, « nos industriels n’ont pas l’air inquiets de ces pertes de volume », pense un agriculteur. La transmission se prépare « On ne fait plus rêver, le 1er problème est que l’on n’arrive plus à installer nos jeunes, il y a un malaise. Pourtant et pour rien au monde je ne ferais un autre métier, il faut parler positivement », témoigne un producteur. L’installation dans de bonnes conditions est cruciale, « mais la transmission s’organise aussi. C’est le cédant qui prépare son outil », lance Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA 29, qui propose d’organiser l’exploitation en paquetage. « Ce sont les personnes qui changent au sein de la structure, l’entité ne bouge pas, le foncier est lié à l’exploitation ». Même son de cloche pour Alexandre Castrec, président des JA, pour qui « un projet de transmission, c’est comme un projet d’installation, il faut le construire tôt. Penser transmission seulement dans les 5 dernières années de carrière est trop tard, ce sera plus difficile pour le jeune », conclut-il.

Répondre au déséquilibre démographique

Un système naisseur en pâturage tournant dynamique

Le bio, pas seulement du « sans pesticide »

L’Agence bio veut miser sur le « local »

Food power

Un quart des salariés n’ont pas de WC sur leur lieu de travail

L’épizootie semble sous contrôle

Peut vous intéresser

Cédric Henry réélu président de la FDSEA 35

Les filières s’engagent contre le réchauffement climatique

« Priorité à l’élevage pour le fourrage »

La guerre du lait débute à Vannes

Un système naisseur en pâturage tournant dynamique