Une réforme qui arrive vite

La facture électronique sera obligatoire dès 2026 : les agriculteurs bretons s’y préparent déjà.

Un homme devant un ordinateur portable - Illustration Une réforme qui arrive vite
Transition facture électronique : 89 % des dirigeants sont confiants et ont déjà un plan d'action (source CNOEC). | © AdobeStock_253942275.jpg

La facture électronique deviendra obligatoire pour toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, à partir de septembre 2026 pour la réception, puis septembre 2027 pour l’émission. Si cette échéance paraît encore lointaine, nombre d’agriculteurs bretons commencent déjà à se préparer pour éviter les mauvaises surprises.

Transformer cette contrainte en gain de temps et d’efficacité

Aujourd’hui, la plupart des exploitants utilisent encore des factures papier ou des fichiers PDF envoyés par e-mail. « On imprime, on classe, on ressaisit dans le logiciel comptable », résume Yann, éleveur breton. « C’est chronophage, et on fait parfois des erreurs. » Avec la réforme, les factures devront passer par une Plateforme agréé (Ex-Plateforme Dématérialisée Partenaire), reliée à l’administration fiscale. Chaque facture sera émise, transmise et archivée sous format structuré.

Anticiper pour éviter les blocages

Pour les agriculteurs, ce changement implique plusieurs adaptations : vérifier que leur logiciel de facturation sera compatible, choisir une plateforme agréée, former les équipes et adapter les habitudes de gestion. Cerfrance Bretagne conseille d’anticiper : « Les éditeurs de logiciels vont adapter leurs outils, mais mieux vaut ne pas attendre le dernier moment », souligne un conseiller. « Il faudra aussi fiabiliser les données de vos clients et fournisseurs (Siren, TVA, adresses mail) car elles alimenteront automatiquement les factures. »

Cette transition suscite toutefois des inquiétudes : coûts éventuels, complexité technique, risque d’erreurs. « Au début, cela fait peur », reconnaît Marie, productrice laitière. « Mais après quelques essais, on gagne du temps : plus besoin de saisir, tout part automatiquement, et on est payé plus vite. »

Moins de paperasse, plus d’efficacité

La réforme représente aussi une opportunité : meilleure traçabilité, économies de papier, moins d’erreurs, délais de paiement réduits. À condition de s’y préparer dès maintenant, pour transformer cette contrainte en levier d’efficacité. Comme le résume Yann : « Ce sera obligatoire, alors autant y aller tôt et en tirer les bénéfices. »

Murielle Herveic / Cerfrance Bretagne

3 conseils pour réussir sa transition

1. Vérifier vos outils dès maintenant : Assurez-vous que votre logiciel de facturation est compatible avec la facture électronique et que vous disposez d’une plateforme agréée ;

2. Mettre à jour ses données clients et fournisseurs : Les factures électroniques utiliseront automatiquement vos bases de données (Siren, numéros de TVA, adresses mail). Prenez le temps de les vérifier et de les corriger pour éviter les rejets ou erreurs lors de l’envoi.

3. Tester progressivement Prévoyez une phase de test avant l’échéance : émettre des factures via votre plateforme et solliciter un accompagnement le cas échéant.


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