L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans son rapport quinquennal publié le 29 septembre, elle estime que « la plupart des voyants sont au rouge » concernant l’état de l’environnement en Europe. Malgré quelques progrès en matière de réduction des gaz à effet de serre et de pollution atmosphérique, les indicateurs de biodiversité, de santé des sols ou d’usage des terres continuent de se dégrader.Modes de production « non durables »Le secteur agricole est particulièrement pointé du doigt. Il figure parmi « les principaux moteurs du dépassement écologique », selon l’AEE. L’alimentation des Européens représenterait à elle seule près d’un tiers de l’exploitation totale des ressources naturelles du continent. En cause : des modes de production et de consommation jugés « non durables », responsables du déclin de la faune et de la flore, ainsi que de la détérioration des sols agricoles.L’agence note que l’agriculture n’a réduit ses émissions que de 7 % depuis 2005. L’Union européenne ne serait pas en mesure d’atteindre d’ici 2030 ses objectifs d’accroissement des puits de carbone fixés par le règlement LULUCF. Parmi les produits à fort impact, « les denrées d’origine animale ».L’AEE plaide pour une évolution des régimes alimentaires : un basculement partiel vers les protéines végétales, cultivées de manière durable, permettrait selon elle de réduire la consommation d’eau et la dépendance européenne aux aliments pour animaux importés.Mais l’agence nuance son propos : les systèmes herbagers extensifs et la polyculture-élevage conservent un rôle écologique majeur, notamment pour le maintien des habitats semi-naturels. Un constat que la future stratégie européenne sur l’élevage durable, attendue dans les prochains mois, devra intégrer.Agra…
L’Europe dans le rouge
L’agriculture reste l’un des principaux moteurs du dépassement écologique estime l’AEE.
						
																				
