En comparant les chiffres d’exportations mondiales de blé tendre, on remarque que le volume de marchandises « est passé de 100 millions de tonnes (moyenne 2000/2004) à 200 millions de tonnes (moyenne 2020/2024). 8 pays concentrent 90 % des exportations », introduit Yannick Carel. Le chargé d’études économiques pour Arvalis intervenait lors de l’assemblée générale des Métiers du grain de la coopérative Eureden. En plus d’avoir doublé en 25 ans, chaque pays avance ses pions à sa guise sur l’échiquier mondial. Ainsi, les États-Unis, leader au début du millénaire, « n’ont cessé de décroître pour se tourner vers des productions que sont le maïs et le soja ». Désormais et avec un quart des exportations (45 millions de tonnes), ce sont les Russes qui occupent la tête. Sur cette période d’un quart de siècle, l’Union européenne est passée de 14 à 33 millions de tonnes.34 fermes types comparéesL’intervenant est revenu sur les chiffres d’une étude comparative de 34 exploitations agricoles, situées sur 11 pays différents et observées sur la période s’étalant de 2014 à 2021. Ces sites n’ont pas été choisis au hasard, « ce sont des fermes types, qui ont des résultats économiques supérieurs à la moyenne ». Les producteurs européens cultivent des terres sur une ou des centaines d’hectares, ceux d’autres continents atteignent des surfaces de milliers ou de dizaines de milliers d’hectares. La variabilité des rendements est très forte, se situant entre 2 et 9 t/ha.Trois indicateurs principaux ont été retenus dans cette étude, à savoir le rendement, l’efficience des charges opérationnelles et les charges de mécanisation. Un groupe se détache, représenté par des pays comme l’Australie, l’Argentine, la Russie, l’Ukraine ou la Bulgarie. Il affiche des charges de mécanisation et de main-d’œuvre les plus faibles, à 199 €/ha de blé tendre. Le groupe présente également un…

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