Les mouches n’ont pas résisté au suivi technique

Lassés par la présence trop nombreuses mouches, Françoise et Hervé Kerambrun, de Cavan (22), ont opté pour un suivi externalisé. Le protocole est efficace.

Deux personnes dans une nurserie de veaux - Illustration Les mouches n’ont pas résisté au suivi technique
Gilbert Hamon, technicien Farago Bretagne et Françoise Kerambrun dans la nurserie des veaux, espace le plus critique de l’élevage.

« Avant de passer le contrat avec le service technique de Farago Bretagne, nous achetions les produits et faisions nous-mêmes les traitements. Le protocole n’était pas toujours très bien suivi, nous n’étions pas suffisamment rigoureux, notamment sur les dates d’application. Il y avait toujours une autre priorité », indique Françoise Kerambrun. « Depuis deux ans, le suivi spécialisé nous a permis de régler le problème ». Si les mouches n’ont pas totalement disparu, elles ne gênent plus la traite estivale ou l’abreuvement des veaux, comme auparavant. Les 70 laitières, traites au robot, sont en logettes paillées. Les effluents sont raclés et stockés dans la fumière en bout du bâtiment. Les génisses et les taries sont élevées sur paille. « Nous avions déjà constaté une baisse du nombre de mouches quand nous avons cessé de sortir les vaches au pâturage, mais ce sont surtout les quatre passages du technicien, à intervalles réguliers, qui ont été efficaces ».

À 20°C, le cycle naturel, entre l’œuf et l’adulte, est de 3 semaines

Maintenir un niveau acceptable

Le premier passage a lieu début juin, quand la fumière est vide. Un traitement larvicide est réalisé, à l’arrosoir, partout où les mouches sont susceptibles de pondre (recoins de bâtiments avec un peu de fumier, à proximité des stocks d’aliments…). Un second traitement, réalisé par les éleveurs, est effectué en juillet. « À 20°C, le cycle naturel, entre l’œuf et l’adulte, est de 3 semaines », indique Gilbert Hamon, technicien Farago. « À plus de 25°C, ce cycle peut descendre à 7 jours. Cela peut être exponentiel ». Le technicien intervient de nouveau en août et les éleveurs à la mi-octobre. Un produit adulticide est également utilisé. Il est badigeonné sur une dizaine de plaques suspendues, autour du robot de traite, dans la nurserie et dans l’atelier des génisses. « L’objectif est de maintenir un niveau acceptable de mouches ». Les interventions des éleveurs sont destinées à amortir le coût du suivi, facturé entre 800 et 900 euros à l’année (produits, interventions et conseils). En plus du suivi réalisé par Farago, les éleveurs utilisent un insecticide, délivré sous ordonnance vétérinaire, à épandre sur le dos des animaux. À noter qu’en l’absence de croûtes sur le lisier de porc, il n’y a pas de problème de prolifération de mouches dans l’engraissement (pas d’espaces de ponte).

Bernard Laurent

Les rongeurs dans le viseur

Les éleveurs délèguent aussi la lutte contre les rongeurs à Farago Bretagne. Chaque trimestre, le technicien contrôle les différents dispositifs de lutte autour des bâtiments de l’atelier lait et de la porcherie d’engraissement de 320 places. Plusieurs molécules peuvent être utilisées pour éviter les résistances.


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