Récolter l’herbe en automne peut permettre de valoriser des stocks et de nettoyer des parcelles avant l’hiver. 19 fermes laitières bretonnes ont participé à la 1re année du projet Herbautomne (dont 4 en bio), proposant le suivi de parcelles de 3,7 ha en moyenne. L’objectif : produire de nouveaux repères technico-économiques pour valoriser au mieux les prairies de fauche et les dérobées fourragères semées en fin d’été après céréales. Une habitude pour 2/3 des producteurs Deux tiers des participants ont l’habitude de faucher en automne mais ne cherchent pas à développer ce type de fourrage du fait des conditions météo et de la portance pas toujours au rendez-vous. Et du matériel difficilement disponible à cette période. « La récolte automnale est davantage perçue comme une opportunité ponctuelle », souligne Stéphane Boulent, de la Chambre d’agriculture de Bretagne. « Ce type de fourrage n’est pas non plus conservé longtemps par les éleveurs. » Dans le cadre du projet, « les récoltes en enrubannage se sont déroulées entre le 11 octobre et le 15 novembre 2024, par temps sec et frais, environ 11°C. » Plutôt que l’ensoleillement ou la biomasse présente, c’est l’absence de pluie qui a déclenché la récolte. « Le fanage est souvent évité et l’andainage n’est pas systématique. » Les résultats de l’étude montrent des rendements qui restent modestes : 1,8 t MS/ha (17 % MS) pour les prairies dérobées et 1,4 t MS/ha pour les prairies de fauche (22 % MS). « Pour ces dernières, le rendement moyen avant cette récolte d’automne était de 6,7 t MS/ha, en 3 récoltes. » Récolter l’herbe en automne peut permettre de nettoyer des parcelles avant l’hiver. Après 3 semaines de conservation au minimum, ces fourrages montrent une bonne teneur en protéines (20 % MAT) mais une valeur énergétique limitée (0,7 UFL/kg…
La fauche d’automne, une opportunité
En récolte rapide, sans fanage, l’herbe d’automne peut générer des stocks de bonne teneur en MAT. Mais le coût, la portance des sols et les difficultés de stockage des bottes restent des freins à leur généralisation.
 
						
																				
 
								