Contrat rempli pour la nouvelle culture

Moissonné la semaine dernière, le soja de Grégory Le Guillou affiche au final un rendement de 27 q/ha. Bonne surprise avec les conditions ensoleillées, il n’a pas été nécessaire de le sécher.

Des graines de soja coulent d'une remorque avec une personne devant - Illustration Contrat rempli pour la nouvelle culture
Sec, le soja a été stocké directement en silo. | © Paysan Breton – F. Paranthoën

Grégory Le Guillou a su profiter d’une succession de plusieurs jours de beau temps pour récolter sa culture de soja, une première pour le producteur de lait de Plouyé (29). Au final, le protéagineux a donné en moyenne 27 q/ha de grain. De plus, lors de la prise d’échantillon, l’humidimètre a affiché sur son écran des valeurs entre 13,5 et 14 %, de quoi mettre directement les grains au silo sans passer par la case séchoir.

1 240 €/ha de produit

La culture a peut-être « souffert de conditions sèches, surtout dans les parcelles où il y a peu de terre », note l’éleveur. « Une année à déficit hydrique est salutaire pour la maturité et pour la récolte, mais peut pénaliser le rendement ».

Des reliquats profitables

Au volant de sa moissonneuse, Mathieu Guillerm fait remarquer que le soja « est assez simple à récolter. Ici, les parcelles sont propres ». Comme les gousses se situent au ras du sol, la coupe est descendue au maximum. « Il y a peu d’égrainage, c’est assez facile à moissonner ».

À l’arrière de la machine, les pailles sont dispersées. De quoi nourrir le sol, « mais ce sont surtout les chaumes, et les racines avec leurs nodosités, qui apporteront de l’azote à la culture suivante », se réjouit Grégory Le Guillou. Un apport non négligeable, qui pourrait s’élever entre 30 et 40 unités/ha.

Économiquement, le bilan de cette culture de soja en Bretagne est favorable. « J’ai une proposition d’achat à 460 €/t ». Avec un rendement de 27 q/ha, le produit à l’ha est de 1 242 €, auquel on peut ajouter 150 € de prime Pac. En face, le montant total des charges s’élève 950 €, en comptant les postes semences, triage et enrobage de l’inoculant, préparation du sol, apports d’engrais, désherbage (pulvérisation comprise) et récolte. La marge brute est de 442 €/ha. Au-delà des aspects économiques, cultiver du soja a des effets agronomiques indirects, avec des bénéfices comme l’allongement de la rotation, l’alternance de cultures de printemps et d’hiver, mais aussi un moyen de lutte contre les limaces, en comparaison à un colza.

L’année prochaine, « je monterai sûrement à 27 ha. Je choisirai peut-être une variété plus tardive pour exprimer plus de potentiel, mais à condition de semer plus tôt ». Aussi, le Finistérien sélectionnera des terres plus profondes, augmentera la densité de semis (200 kg/ha cette année) et renforcera la fertilisation en phosphore et en potasse.

Fanch Paranthoën


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