Agriculture : un secteur sous pression ?

Une étude récente a confirmé que les agriculteurs faisaient face à une crise de confiance, à une précarité économique et un sentiment d’abandon institutionnel.

agriculteur dans champ de légumes - Illustration Agriculture : un secteur sous pression ?
La deuxième vague de cette enquête sera lancée 
avant les élections municipales de mars 2026. | © Canva

Réalisée entre avril et juin 2025 auprès de 1 082 exploitants agricoles, la première vague du baromètre VoxAgri, conduite par Sciences Po et AgroToulouse, en partenariat avec le groupe Réussir, offre une photographie précise du ressenti du monde agricole face aux mutations économiques, sociales et environnementales. Le moral flanche Seule une minorité d’agriculteurs (10 %) se déclare confiante quant à l’avenir de la profession. L’inquiétude, voire le désespoir, progresse fortement : la part d’agriculteurs qui se disent « désespérés » est passée de 5 % à 20 % entre 1998 et 2025. 44 % estiment être inquiets et 26 % incertains. Ces chiffres varient selon les filières, la taille des exploitations et la localisation géographique. Les viticulteurs, céréaliers et éleveurs de petits ruminants se considèrent par exemple plus inquiets, voire désespérés, que les producteurs de lait ou de viande bovine. Environ 67 % des agriculteurs interrogés estiment que le niveau de vie général s’est dégradé au cours de l’année écoulée. Mais la perception de leur situation financière personnelle est plus sombre. Seuls 13 % pressentent une amélioration de leurs revenus dans les douze mois à venir. Ce pessimisme s’explique notamment par la situation géopolitique instable qui impacte plus directement le secteur agricole. De plus, moins d’un tiers des enquêtés pensent pouvoir mettre de l’argent de côté au cours de l’année à venir. Là encore, les écarts sont notables selon les filières. Sur ce point, les viticulteurs sont les plus négatifs, notamment en raison de leur dépendance vis-à-vis des marchés d’exportation. Un avenir incertain 56,8 % des agriculteurs interrogés expriment une confiance limitée sur l’avenir économique de leurs exploitations. Les projets à cinq ans sont majoritairement orientés vers un maintien de la taille de la structure (29,2 %), une transmission (19,3 %) ou une cessation d’activité (18,2 %). Un peu moins…

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