« Permettant de produire notre alimentation, apportant de nombreux services, la biodiversité disparaît du fait du changement climatique, de la pollution ou de la perte d’habitats », a souligné Joan Van Baaren (professeure, directrice d’unité, labo Écobio à l’Université de Rennes) lors de la conférence sur l’alimentation le 3 septembre à Chavagne. « Sous nos latitudes, la pollinisation de 9 plantes à fleurs sur 10 nécessite un vecteur animal. » Pollinisation, fertilité, lutte contre l’érosion « Les sols également fournissent des services écosystémiques essentiels à la vie sur terre : production de fibres et d’aliments, régulation hydrique, contrôle de l’érosion, atténuation des pollutions, contrôle des maladies et ravageurs… Or, plus de 60 % des sols européens sont dégradés, générant un coût supérieur à 50 milliards € par an », ajoute Guénola Pérès (maîtresse de conférences en écologie du sol-Institut Agro Rennes Angers). 200 espèces de vers de terre en France « Les vers de terre constituent la plus forte biomasse de la faune du sol. Il en existe plus de 5 000 espèces dans le monde et 200 espèces en France. Ils participent à l’amélioration de l’infiltration et de la rétention de l’eau dans la terre, augmentent la stabilité structurale des sols et la rugosité de surface permettant de réduire le ruissellement et l’érosion. » Des études ont montré que les vers de terre permettent une augmentation de 25 % des rendements en moyenne, mais leurs effets sont variables selon le type de sol, la présence ou non de résidus de culture, la fertilisation… Dans le cadre du projet SoilMan, les effets du travail du sol ont été étudiés sur le bassin rennais. Par rapport au labour, le semis direct apporte des bienfaits « sur la biomasse microbienne, l’abondance des vers de terre, la stabilité structurale… sans entraîner une dégradation…

---