Performance technique et environnementale

Florian Salmon pilote une exploitation de 100 ha mêlant production laitière, atelier porcin, cultures de vente et énergies renouvelables. Il a investi avec discernement pour gagner en efficacité et confort de travail.

un éleveur dans une stabulation - Illustration Performance technique et environnementale
Florian Salmon a amélioré les conditions de travail dans ses bâtiments. | © Paysan Breton

À Luitré-Dompierre (35), Florian Salmon produit 842 000 L de lait sur une SAU de 100 ha, avec un atelier de 450 porcs à l’engraissement à côté, des panneaux photovoltaïques mis en service en 2023 (99,8 kWc, emprunt sur 15 ans) et un tracker en autoconsommation. Les cultures de vente représentent 46 % de la SAU (blé, colza, maïs). Reprenant l’exploitation familiale, il a ciblé les investissements pour optimiser le système. Il peut ainsi embaucher un salarié à temps plein (son père l’aide aussi sur l’atelier porc), améliorer ses conditions de travail et se dégager du temps pour ses responsabilités en dehors de l’exploitation (Chambre d’agriculture, conseil municipal).

Conduite en deux lots séparés

Les vaches laitières sont conduites en 2 lots, répartis d’un côté et de l’autre de la stabulation, avec un robot de traite de chaque côté. « Mes 2 robots datent de 10-11 ans et ne sont pas saturés avec 40 vaches laitières/stalle. Les 2 lots de vaches sortent au pâturage le jour. L’un d’eux a une route à traverser, elles sont rentrées en fin d’après-midi », a expliqué Florian Salmon, lors d’une porte ouverte Innov’action qui a eu lieu en juin sur sa ferme. « Nous avons aussi un robot repousse-fourrage et un aspirateur à lisier d’un côté de la stabulation. Deux racleurs passent sur l’autre partie. »

L’investissement dans l’outil de strip-till a été fait en Cuma.
L’investissement dans l’outil de strip-till a été fait en Cuma.

Ration basée sur les stocks fourragers

L’éleveur recherche de la productivité, obtenant une moyenne d’étable à 9 600 L par vache. Le coût alimentaire est maîtrisé avec une ration basée à 95 % sur les stocks fourragers et la production sur l’exploitation du maïs épi déshydraté distribué dans le Dac robot. « Je ne touche pas aux plans de complémentation, le minimum est mis au robot et j’ajuste à l’auge », précise le producteur. La maîtrise du coût alimentaire du troupeau se fait aussi sur la partie génisses. « Elles sont élevées au pâturage, avec un taux de renouvellement de 30 % et un âge au vêlage de 26 mois. L’objectif est de l’abaisser à 24-25 mois. »

Agnès Cussonneau

Agriculture de conservation depuis 5 ans

Conscient des enjeux environnementaux, Florian Salmon s’est orienté vers l’agriculture de conservation il y a 5 ans : simplification du travail du sol jusqu’au semis direct, couverture maximale des surfaces. « Nous pratiquons le sans-labour depuis une vingtaine d’années. En 2024, 20 ha ont été semés en strip-till. Mais quand c’est nécessaire du fait des conditions climatiques, nous avons parfois recours au labour (6 ha en 2024). » L’agriculture de conservation offre plusieurs avantages aux yeux du producteur : stockage du carbone, réduction des engrais minéraux, baisse des charges de mécanisation et du temps de travail, vie du sol, réduction de l’érosion… Florian Salmon a également recours au désherbage mécanique sur maïs depuis 4 ans. Grâce à ses pratiques, il peut bénéficier de paiements pour services environnementaux financés par la région Bretagne et Livelihoods. 93 exploitations bretonnes sont engagées dans ce projet ‘Agriculture régénérative’ sur 2021-2031.


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