« Notre cœur de métier, c’est le renouvellement des générations en agriculture », déclare Thierry Couteller, directeur de la Safer Bretagne. Et les chiffres de 2024 le confirment : la Safer a contribué à l’installation de 116 agriculteurs, soit six de plus que son objectif annuel. « 47 de ces installations se sont faites en élevage laitier », précise-t-il. « 44 d’entre elles sont portées des femmes et 45 par des personnes non issues du milieu agricole. » Pour faciliter l’installation de ces jeunes, 2 130 des 5 985 ha achetés en 2024 par la Safer ont été revendus. En parallèle, 1 274 ha ont été loués via l’intermédiation locative. « Cette formule permet au jeune installé de ne pas subir le poids du foncier pendant les premières années d’activité », ajoute le directeur. En outre, le portage foncier réalisé avec l’appui du Crédit Mutuel de Bretagne et le Crédit Agricole a permis 70 installations depuis 2019.Favoriser l’agriculture biologique« La Safer n’est pas un frein au développement de l’agriculture biologique », insiste Thierry Couteller. « Sur les 116 installations de l’année dernière, 44 étaient en bio. Cela prouve qu’il y a des jeunes qui y croient encore. » Parmi les 5 425 hectares revendus l’an dernier, 1 260 ont été rétrocédés en faveur de l’agriculture biologique. Depuis 2015, ce sont 10 600 hectares qui ont ainsi été consacrés à la bio.Côté foncier, les prix des terres bretonnes restent relativement homogènes dans les quatre départements. Hors zones littorales et urbaines, ils s’établissent entre 4 000 et 5 800 €/ha, soit en deçà de la moyenne nationale de 6 400 €/ha enregistrée en 2024. « Les zones littorales dépassent toutefois les 5 800 €/ha », annonce Thierry Couteller. « À l’inverse, les terres des Monts d’Arrée se situent en dessous des 4…
Soutenir l’installation des jeunes agriculteurs
Portage foncier, intermédiation locative, soutien à l’agriculture biologique… La Safer met en œuvre plusieurs leviers pour favoriser le renouvellement des générations et faciliter l’accès au foncier.
