Edito - Illustration 4 jours

4 jours

Les cols blancs ont obtenu le télétravail, les cols bleus auront-ils la semaine de 4 jours  ? C’est le dilemme qui agite actuellement le monde du travail. Poussé en cela par Nicolas Schmit, le commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux. Ce dernier estime en effet que les secteurs ayant des difficultés à attirer de la main-d’œuvre doivent devenir plus attractifs, notamment par la mise en place de la semaine de quatre jours. L’agriculture, et particulièrement l’élevage, aurait tendance à rejeter une telle perspective d’un revers de main, augurant que les animaux c’est 7 jours sur 7. Argument justifié… Sauf que, dans un marché de l’emploi en tension, l’agriculture devra composer avec la pratique des entreprises locales concurrentes sur le même gisement de main-d’œuvre. La profession ne pourra donc pas faire l’économie d’une réflexion sur le sujet. Les premières expérimentations montrent en effet que lorsqu’ils ont le choix entre deux entreprises, les candidats optent de préférence pour celle qui propose la semaine de 4 jours. Et que cette semaine condensée est un facteur de fidélisation.

La profession ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion

Cette nouvelle configuration de la semaine de travail qui pointe son nez en Europe est particulièrement plébiscitée depuis le Covid qui a porté au pinacle la quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle chez les salariés. Une expérimentation de grande envergure menée en Grande-Bretagne a montré que la semaine de 4 jours répond à cette attente chez 91 % des salariés. Enfin, cela peut paraître contre-intuitif, mais nombreuses sont les entreprises qui observent des gains de productivité, même lorsque la semaine de 4 jours se traduit par une réduction hebdomadaire de travail. Est-ce à dire qu’en 5 jours il y a de nombreux moments improductifs ?


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