Miser sur les rapaces contre les rongeurs

300 agriculteurs bretons, producteurs de légumes industrie, se sont engagés depuis 3 ans dans des actions en faveur de la biodiversité.

fredon bretagne nichoirs - Illustration Miser sur les rapaces contre les rongeurs
Pose de nichoir à faucon crécerelle.

La FRGDon a profité de l’organisation de son forum Biodiversité, vendredi 16 juin à Plumeliau (56) pour présenter les résultats de l’action « Des fleurs et des ailes » qu’elle a pilotée ces trois dernières années. Mise en place avec Ardo, Blédina et soutenue par un fonds de dotation Danone Ecosystem, l’action a sollicité 300 agriculteurs bretons volontaires qui ont participé au maintien de certaines espèces de rapaces sur leur exploitation et ont été sensibilisés sur les insectes pollinisateurs et les auxiliaires de culture en implantant des bandes fleuries près de leurs parcelles de légume industrie.  130 nichoirs dans 98 exploitations « Pas moins de 130 nichoirs pour rapaces ont été installés dans 98 exploitations en Finistère et Morbihan. C’est une opération d’envergure… », explique Gaétan Tadier, responsable du pôle végétal à la Fredon Bretagne. Les nichoirs, conçus par l’Ésat de Dinan, devraient inciter les rapaces à s’installer localement pour de nombreuses années. Après diagnostic pour établir leur présence, l’action visait 3 espèces inféodées au monde agricole. Tout d’abord, la chouette hulotte (41 nichoirs), présente dans toutes les exploitations où l’on retrouve des haies, des talus et des vieux bâtiments. « Son mets préféré, ce sont les campagnols. Une portée peut capter 7 000 proies à l’année. » La chouette effraie ou « Dame blanche » (23 nichoirs), quant à elle, se cache dans les vieux bâtis. Malgré sa mauvaise réputation dans les campagnes, « elle est efficace aussi sur les campagnols, des musaraignes… à hauteur de 3 000 rongeurs/an. Et nous avons aussi remarqué sa prédation envers les pigeonneaux. » Enfin, le faucon crécerelle (66 nichoirs), qui aime les grands champs, se nourrit à 90 % de rongeurs. « À ce jour, 12 % des nichoirs sont fréquentés. La colonisation prend du temps. À terme, l’objectif est d’atteindre les 25-30 % de fréquentation », précise le spécialiste.  Inciter les rapaces à s’installer localement À cela, on peut…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article