Demain, savoir faire le travail autrement

15633.hr - Illustration Demain, savoir faire le travail autrement
Sébastien Rouault, élu en charge de l’installation à la Crab, Arnold Puech d’Alissac, aviculteur en Normandie et membre du bureau de la FNSEA, et Arnaud Lécuyer, vice-président en charge de l’Agriculture à la Région Bretagne, ont participé à la table ronde.

Invité par la FDSEA, le sociologue François Purseigle a pointé le défi majeur de la main-d’œuvre en agriculture soulignant déjà la mise en place de nouvelles formes organisationnelles pour assurer la continuité de l’activité agricole. Fin mars, pour son assemblée générale à Plérin, la FDSEA des Côtes d’Armor a invité François Purseigle à partager son regard du monde agricole. Le professeur de sociologie à l’Institut national polytechnique de Toulouse a publié récemment « Une agriculture sans agriculteurs » (Presses de Sciences Po), un livre au titre évocateur, voire provocateur, où il donne « à voir de nouvelles formes et de nouveaux actifs » dans le secteur. La fin du « faire en famille » Alors que les Côtes d’Armor comptent aujourd’hui 7 300 exploitations agricoles – soit une baisse de 24 % entre 2010 et 2020 – l’auteur pointe un éclatement des formes d’organisation de la production. « Longtemps, l’économie agricole a été définie par le faire ensemble, le faire en famille. Mais à ce jour, on n’a jamais eu aussi peu de chefs d’exploitation en France . Et d’ici 2026, la moitié d’entre eux auront l’âge de la retraite. » Des 398 000 agriculteurs français actuels, l’enseignant-chercheur invite à prendre conscience que « dans les 4 ans, il est plus que probable que 180 000 d’entre eux soient partis… Et les études montrent que la moitié d’entre eux ne sont pas en mesure de dire si leur ferme sera reprise. » Dès lors, pour François Purseigle, la question centrale est désormais davantage de comment conserver suffisamment d’actifs en agriculture que celle, vaine, du renouvellement des chefs d’exploitation. D’autant que chez les porteurs de projets, les nouveaux profils « ne se retrouvent pas toujours dans le type d’exploitation à céder ». L’observateur regrette aussi que l’agriculture soit seulement montrée « comme un métier manquant de bras et non manquant de têtes ». Développer des emplois de qualité « Pour être là…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article