Les éleveurs sont à la porte

10307.hr - Illustration Les éleveurs sont à la porte
Les éleveurs en discussion avec Jean-Claude Le Du (à droite), responsable de Farmor, qui assure aux éleveurs que « l’usine n’a jamais autant travaillé d’origine France ».

Pour soutenir l’origine France et sensibiliser aux difficultés croissantes des exploitations, la FDSEA et JA 22, « comme promis », poursuivent leurs visites d’entreprises de l’aval. « Nos opérations sont motivées par l’urgence de la situation économique catastrophique des élevages alors que les négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs sont lancées », ont expliqué les responsables de la FDSEA et de JA 22. En jeu, lors de cette période cruciale, une partie du prix payé aux producteurs pour l’année à venir… « Opération motivée aussi par le constat que la production baisse en Bretagne alors que les importations augmentent. » En volaille, les durées de vide augmentent Ce mardi 16 novembre, après un rendez-vous sur le parking du Leclerc, les 50 participants n’ont pas poussé les portes du magasin « cette fois ». Cap sur la zone de Saint-Agathon regroupant des acteurs de l’agroalimentaire « qui n’utilisent pas ou mal nos productions ». La tournée a débuté en frappant à la porte de Daunat, spécialiste du sandwich. La question de l’origine des approvisionnements a aussitôt été posée à Erwan Mazéas, directeur de l’usine. « Nous sommes des assembleurs. Depuis un an, de façon volontariste, notre jambon est 100 % français », s’est défendu le responsable. Et pour la volaille ? « En 2022, elle le sera. On le voudrait déjà, mais la filière française n’est pas prête pour de tels volumes… » Une explication qui passe mal du côté des aviculteurs présents dont les durées de vide sanitaire ne cessent d’augmenter. Quatre éleveurs ont ensuite visité l’usine. « Effectivement, le porc est français. Pour la volaille, c’est plutôt 15 %… On reviendra en 2022 constater l’évolution promise », confiait Carole Joliff, responsable de la section porcine. En face, chez Farmor, le dialogue a été moins transparent. L’entreprise prépare des produits alimentaires élaborés (20 000 t/an) dont « 75 % sont exportés ». La proportion de volaille française semble bien faible, même du fromage est fourni…

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