La modification du génome animal interroge

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L’emploi de la méthode Crispr n’est pas autorisée sur les animaux d’élevage dans l’Union européenne mais certaines applications sont possibles dans beaucoup d’autres pays.

Faudra-t-il s’habituer au sigle AGM, pour animaux génétiquement modifiés ? Les expérimentations s’enchaînent. Le grand public l’ignore. Pour combien de temps ? La Food and drug administration (FDA) américaine a donné son feu vert, en mars 2022, à la vente de viande de bovins génétiquement modifiés, à savoir deux vaches au pelage lisse et tolérantes à la chaleur. Des chercheurs néo-zélandais ont réussi à rendre les taches noires des vaches Holstein plus claires par manipulation génétique afin qu’elles souffrent moins de la chaleur. En septembre 2021, une daurade génétiquement modifiée pour avoir une croissance plus rapide a fait l’objet de ventes tests sur les marchés au Japon. En décembre 2020, un porc modifié pour ne pas produire une protéine responsable du syndrome alpha-gal, pouvant susciter des réactions allergiques, a été approuvé par la FDA pour une mise sur les marchés alimentaire et thérapeutique. Ces modifications génétiques découlent de la technologie de sélection Crispr-Cas 9, très prometteuse pour le monde de l’élevage. Pour améliorer la santé humaine Au nom du bien-être animal, des vaches génétiquement modifiées sans cornes pourraient être approuvées prochainement ; le gène nécessaire provient d’autres vaches et tend déjà à être introduit par reproduction, mais beaucoup plus lentement. Il pourrait profiter rapidement à l’ensemble du cheptel américain, voire mondial. Ces méthodes de sélection génomique permettent d’améliorer la santé humaine ou animale, d’améliorer la productivité ou des critères zootechniques, de diminuer les impacts négatifs sur l’environnement ou encore d’adapter les animaux au changement climatique. Leur acceptation sociétale ne coule pas de source. Des chercheurs des instituts français d’élevage ont cherché à savoir comment les applications potentielles sont perçues par les acteurs des filières de sélection, du monde agricole, de la société civile et des pouvoirs publics. Positions divergentes chez les chercheurs « Le sujet est, pour le moment, confiné à des sphères spécialisées », indiquait…

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