Plutôt aller vers une efficience alimentaire « durable »

10168.hr - Illustration Plutôt aller vers une efficience alimentaire « durable »
L’héritabilité de l’efficience alimentaire n’est pas très forte mais des enjeux existent sur sa sélection.

Malgré une héritabilité assez faible et un cœfficient de variation entre individus de 10 % maximum, des enjeux existent autour de l’efficience alimentaire. Mais son raisonnement doit être global pour ne pas perdre en bien être, robustesse et longévité. « Il y a une notion d’optimisation derrière l’efficience alimentaire qui est la capacité à atteindre le but au regard de ce qu’on a investi », introduit Pauline Martin, de l’équipe génétique et génomique bovine de l’Inrae. Plusieurs programmes de recherche ont eu pour objet de travailler ces dernières années sur l’efficience alimentaire. GenTore réunissant 11 pays et 21 partenaires dont l’Inrae, l’Idele et Allice pour la France ou le projet français Deffilait qui vise à déterminer des moyens par lesquels améliorer l’efficacité alimentaire des vaches laitières sans diminuer leur robustesse. « Ces projets ont permis de mieux comprendre les ressources biologiques mises en œuvre derrière l’efficacité alimentaire », souligne Pauline Martin. Premier constat, son héritabilité n’est pas très forte avec une estimation autour de 0,2 et un cœfficient de variation entre les individus se situant entre 2 et 10 % selon les situations et races. Malgré tout, des progrès génétiques seraient possibles en matière d’efficacité alimentaire mais la base d’animaux phénotypés et génotypés est pour le moment trop faible. L’ingestion, coûteuse à mesurer « C’est surtout le phénotypage de l’ingestion individuelle qui est compliqué car très coûteux à réaliser avec des auges peseuses. L’Inrae en possède notamment dans ses stations de Méjusseaume (Le Rheu, 35) et du Pin-au-Haras (61). Les autres phénotypes mesurés sont la Nec (note d’état corporel), le poids, la production laitière et les taux. » Pour mettre en place des index, il faudrait des mesures sur 10 000 animaux par race en production laitière. « En décidant d’une mise en commun avec des consortiums internationaux (pilotés par la Hollande ou le Canada),…

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