Méconnu, le super panaris fait des dégâts

 - Illustration Méconnu, le super panaris fait des dégâts
Lors de cet épisode de super panaris, beaucoup d’animaux touchés ont perdu de l’état. © Dr Olivier Fortineau

Rare mais grave, le super panaris évolue très vite et peut conduire à la perte de l’animal. Le traitement antibiotique, même précoce, semble peu efficace. Un panaris (ou phlegmon interdigital) évolue très vite. En une journée, le pied est enflé et soudainement la vache boite sévèrement, précise Yolande David, membre des GTV Bretagne. « Les éleveurs ont globalement une bonne habitude de détection et réagissent vite : ils savent reconnaître un pied chaud et rouge et une lésion caractérisée par un gonflement symétrique au-dessus des deux onglons. » Généralement causé par les bactéries anaérobies Fusobacterium necrophorum ou Dichelobacter nodosus ayant profité d’une plaie pour entrer au niveau de l’espace interdigital avant de s’installer plus en profondeur dans les tissus, « le panaris est la seule maladie du pied qui se traite en première intention avec un antibiotique administré par voie générale », rappelle la vétérinaire. Le traitement doit intervenir le plus tôt possible pour garantir les meilleures chances de guérison et surtout éviter une aggravation de la situation vers la « chronicité ». Évolution très rapide et chairs à vif N’oublions pas non plus la contagiosité de cette pathologie : parfois, la situation peut dégénérer en épidémie de panaris touchant une série d’animaux. Il arrive aussi que des formes extrêmement sévères soient rencontrées. Les spécialistes parlent ainsi de « super panaris ». En 2020, Yolande David y a été confrontée dans un élevage d’Ille-et-Vilaine : « J’ai observé les mêmes symptômes qu’un panaris classique au départ. Mais l’évolution des lésions était beaucoup plus rapide, caractérisée par un gonflement beaucoup plus important jusqu’à un déchirement de la peau et la présence de chairs à vif… Des toxines bactériennes très virulentes sont-elles en cause ? » La vétérinaire rapporte la grande difficulté de soigner ces lésions sévères, surinfectées, terrain favorable à des complications en arthrite ou en nécrose pouvant conduire à l’amputation du membre. Dans cette…

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