- Illustration Prendre en compte sa vie privée dès l’installation
De gauche à droite : Lorenza Lucas, Damien Jouault et David Beauducel.

Prendre en compte sa vie privée dès l’installation

Lors de leur soirée « Demain je m’installe » le 24 novembre à Rennes, les JA 35 ont mis en avant le thème de « la conciliation entre vie privée et vie professionnelle lorsqu’on s’installe. »

« Avoir un projet à taille humaine permet de se dégager du temps pour d’autres passions, avoir une vie de famille et une vie sociale épanouissante, s’engager politiquement… », ont souligné les responsables de la soirée qui était destinée aux personnes ayant un projet d’installation.

« Un facteur de durabilité de l’exploitation »

« La vie personnelle et familiale est à intégrer dès le départ. C’est un facteur de durabilité de l’exploitation », souligne Damien Jouault, agriculteur à Etrelles, qui s’est installé en 2007 en porc et lait. Il a apporté son témoignage lors de la soirée. « En 2014, j’ai arrêté le lait du fait de la charge de travail et ai mis en place un atelier de volaille label rouge. En m’organisant, j’arrive à passer du temps avec mes 3 enfants, je pars en vacances une semaine… J’ai aussi passé mon permis bateau et vais en mer. »
Autre témoin, David Beauducel, s’est installé en Gaec avec ses parents à Châteaubourg en 2011 (lait, céréales). « C’est un métier-passion mais il faut être vigilant, laisser de la place à la vie familiale. Nous avons fait des concessions sur les premières années. Aujourd’hui, le Gaec est en traite robotisée. Je prends 1 week-end sur 2 et 3 semaines de vacances, fait du sport, de la danse avec ma femme. Je suis impliqué dans l’Ogec (école) », détaille l’éleveur, satisfait de la progression sur son organisation.

Lorenza Lucas, administratrice JA 35, est installée en couple, en production porcine et avicole à Châteaubourg. « Nous avions déjà deux enfants à l’installation, notre 3e est arrivé ensuite. Lors du projet, nous avons intégré la vie de famille et les loisirs. Nous avions la possibilité de reprendre un autre site porcin à 10 km mais nous ne l’avons pas fait et sommes restés à 120 truies. » Les agriculteurs témoins soulignent par ailleurs l’intérêt de passer par du salariat avant de s’installer « pour découvrir d’autres systèmes et mieux maîtriser son projet. »

Ateliers de réflexion sur son projet

Des ateliers ont été proposés aux porteurs de projets présents à la soirée, visant à quantifier le temps prévu pour les activités personnelles, pour le travail (en utilisant la calculette temps de travail de la Chambre d’agriculture sur Internet) et pour dormir. Après une combinaison de l’ensemble, les jeunes étaient invités à discuter sur la faisabilité de leur projet.

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