dd8747.hr - Illustration Taries en confort, mamelles protégées
Pour limiter le risque de mammites, les vaches taries doivent être conduites sur une litière spacieuse et très propre.

Taries en confort, mamelles protégées

Les infections mammaires détectées dans les semaines suivant le vêlage renvoient généralement à une contamination en période sèche et aux pratiques associées. 

Pour les deux vétérinaires, les vaches taries font partie des oubliées de l’atelier laitier avec des conséquences qui peuvent être importantes sur la santé mammaire à l’arrivée. « Les vaches gestantes sont plus fragiles et doivent être moins exposées à la pression des pathogènes. Malheureusement, elles se retrouvent parfois dans des cases surchargées : on entend souvent parler d’une surface de couchage de 6 ou 8 m2 par animal, mais l’objectif vise les 10 m2 », insiste Ivanne Leperlier. Le logement dédié à la période sèche est aussi moins régulièrement entretenu, voire même oublié si la période sèche se déroule dans un autre bâtiment. « Quand il y a des taries toute l’année, il arrive que les cases ne soient jamais vidées et on mesure alors des températures de litière beaucoup trop élevées… Il faut non seulement un paillage suffisant et régulier, mais aussi un curage régulier », rappelle Yannick Saillard.  

Hygiène des paddocks

Des éleveurs optent plutôt pour une conduite à la prairie. « C’est généralement très bien en termes de confort. Mais attention, là aussi, à la surface disponible pour éviter que cela devienne un champ de bouses. Gare également à la propreté autour de l’abreuvoir, pas question que les animaux s’enfoncent jusqu’à la mamelle pour aller boire. »
Si les animaux vêlent dehors, Yannick Saillard recommande même de séparer la parcelle en deux en vue d’une meilleure maîtrise sanitaire. « Cela permet d’alterner d’un paddock à l’autre tous les 1 ou 2 mois par exemple. »

De l’ombre à la prairie

Enfin, à la belle saison, pour que la prairie ne devienne pas un « sauna », les vétérinaires insistent sur l’importance de disposer d’ombre alors qu’on parle de plus en plus de stress thermique et de changement climatique en Bretagne. « Sans ça, les jours de chaleur, les vaches taries se resserrent toutes au même endroit… Bouses et mouches s’y concentrent aussi. Et les risques d’entrée d’un pathogène dans la mamelle explosent. Il est donc important d’anticiper ces espaces d’ombrages », terminent les vétérinaires. 


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