dd8098.hr - Illustration Le Gaec de Mané Ruel adopte l’effaroucheur pyro-optique
Patrice Émeraud et Joël Jégo, devant l’effaroucheur.

Le Gaec de Mané Ruel adopte l’effaroucheur pyro-optique

Depuis l’an dernier, Joël et Maxime Jégo utilisent un effaroucheur pyro-optique sur leur ferme laitière de 160 hectares, à Baden.

Le voisinage du Gaec de Mané Ruel n’aura plus à se plaindre des coups de canon qui tonnaient dans la campagne vallonnée de Baden, jusqu’à 2019. L’ancien effaroucheur a été remisé. « Il était d’une efficacité relative », indiquent les associés, « les corneilles s’habituaient au bruit ». Les voisins pas vraiment ; les appels téléphoniques dans cette zone urbanisée n’étaient pas rares. Il y a trois ans, les choucas ont fait leur apparition. « Nous avions dû resemer un hectare d’une parcelle de maïs à trois reprises ». Les nouveaux venus se sont installés sur la zone. Les éleveurs ont donc acheté un effaroucheur pyro-optique l’an dernier pour protéger les semis d’orge et de maïs au printemps, le blé avant la récolte et les semis de céréales à l’automne. 80 hectares de culture protégés aux moments clés. La saison 2021 a commencé la semaine dernière pour l’effaroucheur, sur les semis d’orge. « Nous n’avons pas vu de choucas cet hiver. Dès que nous avons travaillé le sol, ils étaient dans le champ. Nous avons installé l’appareil ». Ils ne s’habituent pas à ce type d’effaroucheur qui allie le son au visuel. De plus, le rythme des détonations (moins gênantes pour le voisinage) est aléatoire. L’appareil est autonome et programmable. Cinq à six hectares sont ainsi protégés.

Achat ou location

L’organisme de protection contre les nuisibles (FDGDon 56) propose l’achat de canons pyro-optiques à un prix de
1 520 €, avec une remise de 12 % à ses adhérents. Six appareils sont proposés à la location. À un prix de 100 € + 17 € par semaine d’utilisation (pour les adhérents) et 150 € + 25 € pour les non-adhérents. Patrice Émeraud, technicien à la FDGDon rappelle l’importance de réaliser une déclaration de dégâts pour que le chouca puisse être classé Esod (Espèce susceptible d’occasionner des dégâts), donc chassable. Seul moyen de maîtriser collectivement une population actuellement protégée. Une demande de dérogation pour un prélèvement annuel de 5 000 choucas sur le département est à l’étude (consultation publique). La réponse est attendue, à quelques semaines des semis de maïs. 150 tirs étaient autorisés, jusqu’à l’an dernier.


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