Le « silo sandwich » composé d’ensilage d’herbe et de maïs permet d’optimiser le stockage à la ferme et de mieux valoriser les surfaces en herbe. L’arrivée de la traite robotisée il y a 7 ans n’a pas empêché les associés de l’EARL de Kernevez de Pluzunet (22) de garder une surface en herbe conséquente. Les prairies temporaires composées d’un mélange de ray-grass anglais, de fétuque, de dactyle, de luzerne et de trèfles blanc et violet produisent un fourrage riche valorisé en partie en fauche. « Si une espèce disparaît, une autre prend la relève », observe Martial Tredan. Ces parcelles sont gardées pendant une durée limitée de 3 à 4 ans, afin de rester productives. Implantées après une céréale, ces prairies donnent une 1re fauche dès l’automne pour « offrir un accès à la lumière aux légumineuses ». Cette coupe précoce à un stade « hauteur de main » prépare aussi la saison d’herbe suivante, où 5 fauches sont réalisées du printemps à l’automne. Dans la rotation, ces prairies sont cassées soit par un labour soit par le passage d’un outil à dent avant de recevoir une culture de maïs. [caption id=”attachment_50277″ align=”aligncenter” width=”720″] Une coupe fine est à privilégier : les refus à l’auge sont quasi-inexistants, la reprise au tas n’ouvre pas la porte à l’oxygène.[/caption] Silo sandwich Sur ces 5 récoltes d’herbe, deux sont conservées dans le silo qui recevra plus tard l’ensilage de maïs. L’agriculteur optimise ainsi ses surfaces de stockage, la distribution est facilitée par une proximité directe aux bâtiments. « C’est aussi une manière de garder le silo propre, plutôt que d’aller chercher l’ensilage d’herbe dans un silo taupinière, au champ », ajoute Mickaël Fraboulet, conseiller sur ce secteur pour BCEL Ouest. Concrètement, l’ensilage d’herbe est étalé sur une hauteur maximale de 1 m dans le silo de 28 m…
Maïs et herbe en ensilage font bon ménage