6932.hr - Illustration Accéder à la salle de traite pendant les travaux
De g. à dr. :  Christelle et Fabrice Jubin, du Gaec des Hortensias, Hervé Josselin, BCELO, et Jean-Pierre Boulard, RB Maçonnerie.

Accéder à la salle de traite pendant les travaux

Au Gaec des Hortensias, à Quévert (22), la construction de la nouvelle stabulation a nécessité une bonne coordination des entreprises, pour permettre à la salle de traite existante de continuer à fonctionner.

Il a fallu 9 mois de patience avant de disposer de la nouvelle stabulation de 70 places avec logettes paillées, en lieu et place de la stabulation datant de 1984 avec ses 49 places au cornadis et sa salle de traite de 2×4 postes. Neuf mois de patience pendant lesquels le bâtiment devait rester fonctionnel, les vaches venant deux fois par jour dans le chantier pour se faire traire.

« Nous nous sommes approprié le projet »

« Les vaches et nous-mêmes étions fatigués », se remémorent d’un commun accord Christelle et Fabrice Jubin. Mais au final, un an après la réintégration des animaux dans le bâtiment, les désagréments sont vite oubliés et l’investissement de 350 000 € HT les ravit : « Il est à l’image de ce que l’on voulait et les conditions de travail se sont nettement améliorées. » Finies les 5 heures de traites quotidiennes. Le robot de traite a trouvé sa place. Les vaches ont chacune leur logette, et les génisses – dont une nurserie­ –, sont logées sous le même bâtiment. Tels étaient les désidératas du couple, transmis à leur technicien bâtiment Hervé Josselin, du BCELO, après l’accord de la banque pour se lancer dans ce projet. « On savait ce qu’on voulait. Mais, outre le chiffrage du projet, on attendait de notre conseiller bâtiment une vision globale et à long terme, qui tienne compte à la fois de la réglementation actuelle, de la mise en forme du projet et de l’agencement intérieur du bâtiment tout en intégrant des évolutions futures de la structure », note Christelle Jubin.

[caption id=”attachment_49329″ align=”aligncenter” width=”720″]6934.hr La nurserie et l’élevage des génisses ont trouvé leur place dans le nouvel aménagement.[/caption]

Une réunion d’avant-chantier pour caler les calendriers

Trois projets ont été élaborés intégrant les contraintes de la route adjacente, des voisins et des pâturages à proximité. « Un des points importants dans le projet a aussi concerné la gestion des déjections : le stockage du fumier en logette a nécessité la création d’une fosse d’égouttage dans le transfert des effluents », précise Hervé Josselin.
« L’avis d’un tiers nous a confortés dans nos choix. Et si des travaux de mise aux normes ont déjà été effectués en 2004 sur l’exploitation, cette fois-ci, nous nous sommes beaucoup plus approprié le projet. J’ai pu gérer le suivi de chantier seul », précise Fabrice Jubin, après la réalisation d’une réunion d’avant-chantier, animée par Hervé Josselin pour élaborer le planning d’intervention de chaque artisan.

S’entourer des bonnes personnes, la clé de la réussite

Les agriculteurs ont fait appel aux artisans déjà sollicités en 2004 ainsi qu’à ceux de la Charte qualité bâtiments bovins du Comité régional bâtiment (CRB). « Le problème n’est pas de demander des devis, mais d’en recevoir », lance Christelle Jubin, face aux trois devis par corps de métier réclamés pour la constitution du dossier PCAEA. Pour la charpente, ils ont fait appel à Stéphane Carré, à Plumaugat. Pour la maçonnerie, c’est l’entreprise RB Maçonnerie, de Lamballe, qui a effectué le travail. « Au-delà du devis, c’est une relation de confiance qui doit s’établir entre le maître d’ouvrage et nous. Et dans un tel chantier, avec les contraintes d’utilisation commune du bâtiment pendant les travaux, on ressent la force du réseau ‘Charte Qualité’ breton. Il ne fallait pas perdre de temps alors que le planning est le plus compliqué à gérer, pour nous artisans. Mais, on se connaît entre entrepreneurs, on s’appelle facilement avec le charpentier et le terrassier. On a aussi des formations régulières et des ressources grâce au CRB », précise Jean-Pierre Boulard, de RB Maçonnerie. Une chance que nombre de régions n’a pas.


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