- Illustration Homogénéité de semis avec les trois trémies
« Ce matériel nous fait gagner du temps et de la précision », souligne Yann Pinard.

Homogénéité de semis avec les trois trémies

Au Gaec du Bignon à Laurenan (22), les semis sont sécurisés grâce au semoir équipé de trois trémies et de capteurs de bouchage. Cet outil polyvalent permet d’implanter les mélanges céréaliers et les couverts, en simplifié cet été.

Le semoir à trois trémies porté est arrivé sur le Gaec du Bignon en novembre, remplaçant le combiné de semis qui disposait d’une herse rotative et d’un rouleau packer. « Depuis que nous sommes passés en bio en 2018, nous implantons beaucoup de mélanges céréaliers à la place des céréales en pur. Ce matériel nous fait gagner du temps car nous n’avons pas à mélanger les semences. Nous l’avons fait une année à la bétonneuse pour 14 t de semences ! », commence Yann Pinard, associé avec son frère Yvon (120 truies naisseur – engraisseur en bio).

La SAU de 183 ha comprend du méteil (triticale, féverole, pois fourrager), du maïs grain, des mélanges céréales/pois de printemps, de l’orge pur, du sarrasin et bientôt du colza. Entre les céréales, les éleveurs implantent un couvert d’été de phacélie / trèfle incarnat qui est réincorporé au sol avant les semis d’automne. « Selon les années, je fais un faux semis avant éventuellement. » Cette année, le producteur va tenter de semer ces couverts en semis simplifié juste après moisson pour profiter de la fraîcheur des sols. « Le nouveau semoir le permet… »

Un terrain bien nivelé

L’autre intérêt de l’équipement est d’obtenir une bonne précision de semis et un terrain bien nivelé qui permet l’intervention éventuelle de désherbage mécanique. Le semoir est équipé de plusieurs outils : devant, la herse rotative prépare le terrain, puis le rouleau sillonneur permet de bien rappuyer la ligne de semis. « C’est important pour faire remonter l’eau par capillarité et avoir un bon contact sol-graine. » Les éléments semeurs (sous forme de monodisque crénelé), sur deux rangées, sont suivis de roues de rappui et d’une herse de recouvrement.
Les graines sont placées dans trois trémies de 1 200, 800 ou 100 L et arrivent bien préservées dans la tête de mélange avant de descendre dans les éléments semeurs. « Je pourrais aussi mettre un engrais organique dans une des trémies. » Autre avantage de ce matériel aux yeux de l’éleveur, chacune des 3 trémies est équipée de sa distribution. « De la cabine, je peux en fermer une si je le souhaite ou régler différemment les proportions de chaque type de graine selon l’endroit de la parcelle où je me situe. La profondeur de travail de la herse rotative et de la planche niveleuse peut être réglée par hydraulique depuis la cabine. »

Accès facile

Les éleveurs ont aussi choisi de disposer de capteurs de bouchage sur chacun des 28 rangs. Côté sécurité, les accès sont facilités grâce à une large passerelle escamotable. « La herse peut être dételée et placée sur le semoir à maïs », apprécie Yann Pinard. Il est par ailleurs satisfait du bon report de charge sur l’avant. Pour avoir un terrain bien plat, avec un tracteur équipé de roues jumelées, il sème avec un tasse-avant sur lequel est placée la masse. Question coût, le combiné de semis Progress P100 4 m 3 trémies, avec tête 100 % équipée d’actionneurs, est vendu 70 600 € HT.


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