- Illustration Première année avec plusieurs semaines le silo fermé
Le coût alimentaire pendant la période de pâturage plat unique en mai est descendu à 36 €/1 000 L chez Gregory Heyman, à Grand-Champ (56).

Première année avec plusieurs semaines le silo fermé

Gregory Heyman, à Grand-Champ (56), a réussi à fermer le silo de maïs 5 semaines, jusqu’au 16 juin. 

La pluie a fait du bien aux prairies ces dernières semaines (environ 80 mm depuis début juin). Les laitières sont restées en pâturage plat unique jusqu’au 5 juin, puis Gregory Heyman a distribué de l’enrubannage en complément. Arrivé au bout de son stock d’enrubannage, et n’ayant pas de stocks sur pied (malgré la pluie, il n’y a pas eu suffisamment de repousse), il a décidé de réouvrir le silo de maïs le 16 juin après 5 semaines de fermeture. Les vaches continuent donc de pâturer tout en recevant de nouveau du maïs, mais seulement 5 kg MS / jour / VL, ce qui lui permet de ne pas avoir à complémenter avec un concentré.

Troupeau et gestion de l’herbe au printemps

« Mon coût alimentaire pendant la période pâturage plat unique était descendu à 36 €/1 000 L, quelle satisfaction ! » Et Gregory Heyman a été agréablement surpris de constater que les animaux ne perdaient pas en état. Le volume de lait/VL avait un peu baissé (20 L/VL), mais quel confort de ne pas avoir à faire démarrer le tracteur pour distribuer du maïs… Il a aussi fait du topping (fauche juste avant l’entrée des vaches dans le paddock) pendant le 3e tour qu’il est en train de terminer. « Je suis assez content du résultat, cela m’a permis de gérer les touffes de dactyle ainsi que les refus et les chardons ». Son objectif maintenant : que les VL restent sur les paddocks 4,5 jours (au lieu de 3 jours/paddock les semaines précédentes) grâce au maïs réintroduit dans la ration.

Fermer plus longtemps le silo de maïs ?

La surface par vache est limitée sur sa ferme (38 ares/VL) du fait de l’accessibilité réduite du parcellaire (2 îlots principaux dont un situé à 2 km du siège avec une route à traverser). Cependant, par rapport à l’an dernier, le troupeau a diminué de 5 VL et les génisses ont été envoyées au loin avec les taries. Les laitières ont donc gagné en surfaces pâturables. Les paddocks avaient aussi été redimensionnés cet hiver. Pour l’an prochain, l’éleveur va essayer de rentrer les laitières un peu plus tôt l’hiver pour laisser un temps de repos suffisant aux prairies (au moins 2 mois) et accélérer ainsi le redémarrage de la pousse en sortie d’hiver. « Je pense aussi mettre du fumier au mois de novembre sur les prairies pour assurer un bon amendement. »
Les génisses sont, quant à elles, toujours en pâturage plat unique. L’objectif est de ne leur distribuer aucun stock avant fin septembre. Côté cultures, « c’est ma 1re année en 100 % désherbage mécanique » (conversion bio démarrée au 15 mai 2019) pour le maïs. Les conditions étaient idéales, les terres ont séché rapidement après les passages de herse étrille. Les 4,5 ha de mélange triticale/pois qui seront récoltés en grain sont beaux. Enfin, tout le foin a été fait fin mai, et Gregory Heyman a refait une coupe cette semaine dans une parcelle de RGH.

Éviter l’accélération à contretemps

Quand la pousse de l’herbe ralentit, en été ou lors d’une période sèche, la tentation est de passer moins de temps dans chaque paddock et donc de réduire l’intervalle entre deux pâturages. C’est ce qu’on appelle « accélérer à contretemps ». Il faut en réalité faire l’inverse et augmenter, ou au moins maintenir, le temps de repousse (minimum 30 jours et même 40-50 jours quand on a plus de 30 ares d’herbe par vache). Pour cela, le principal levier consiste à distribuer du fourrage à l’auge pour compenser le manque d’herbe et éventuellement à rationner l’herbe à l’aide d’un fil avant. Le seul cas de figure dans lequel on gérera différemment est le cas des situations très séchantes où le stock d’herbe sur pied risque de griller : la priorité sera alors de pâturer le plus d’herbe possible avant qu’elle ne sèche.
Quand la pousse de l’herbe ralentit, il faut augmenter, ou au moins maintenir, le temps de repousse.

En zone humide


Avec la pluie, la pousse de l’herbe a bien repris. Les vaches sont dans une parcelle de 2,40 ha de RGH-TV. Elles vont y passer 8 jours. Début juin, j’ai donné 5 bottes d’enrubannage à l’auge pour ne pas avancer trop vite dans les paddocks. Maintenant que la pousse est repartie, je mets juste du foin bien fibreux à disposition et je donne 1 kg de céréales par vache et par jour. Les vaches produisent 23 litres à 43,1 de TB et 32,2 de TP. Au niveau des fauches, j’ai récolté 60 rounds d’enrubannage de très bonne qualité, du foin en mai et ma plus grosse récolte de foin était au programme cette semaine.
Cédapa : 02 96 74 75 50 - Yannis Collet, Plumieux (22)

En zone intermédiaire


J’ai fermé le silo de maïs le 6 mai, en démarrant le 3e tour de pâturage. J’avais en amont réduit le maïs et arrêté le correcteur. Même si la ration est principalement composée de pâturage, je distribue 1 à 1,5 kg/VL/j d’enrubannage de RGI à la traite pour rallonger d’une ½ journée le temps de présence par paddock et ainsi éviter la réouverture du silo d’ensilage pendant 20 jours. Les 51 VL produisent en ce moment 20,4 L/j. Côté récoltes et semis, le silo d’herbe a été rempli en 2 coupes dont la dernière a été réalisée le 14 mai. J’ai semé mes 6 derniers hectares de maïs (sur 12) le 15 mai et passé la herse étrille dans la foulée. Le 16 mai j’ai fauché 5 ha pour faire du foin.
Civam AD 56 : 06 83 60 88 61 - Gregory Heyman, Grand-Champ (56)

En zone séchante


Le silo de maïs est ouvert depuis le 15 juin, après 2 mois de fermeture. La pousse d’herbe a été freinée, par la baisse de températures et un manque d’eau. Depuis 10 jours, les nouvelles prairies ont répondu immédiatement au changement météorologique avec un retour pour pâturage de 28 jours (contre 40 jours pour les plus vieillissantes qui ont été pâturées pendant le froid et le déficit hydrique). Pour la première fois, je ne respecte pas l’ordre des parcelles pâturées. Les vaches produisent 19,5 kg de lait/VL, avec un TB de 39,5 et un TP de 32, avec 3 kg de maïs ensilage et 12 kg de pâturage.
Adage : 02 99 77 06 56 - Marie-Édith Macé, Melesse (35)

Tags : ,
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article