- Illustration Courte paille à la demande
Au deuxième round, une fine couche recouvre déjà l’ensemble de la surface.

Courte paille à la demande

L’emploi de farine de paille dans les poulaillers permet de diminuer par 3 le volume de litière et d’améliorer son pouvoir absorbant.

Appliquer une couche de farine de paille de 1 cm d’épaisseur sur une dalle bétonnée d’un poulailler de 2 000 m2. Ce vendredi 22 mai, à l’EARL des Montagnes Noires, à Langonnet (56), c’est l’opération à laquelle se livre Mathieu Saint-Jore. « Pour ce bâtiment, il faut compter une heure de travail », évalue l’entrepreneur de travaux agricoles installé à Scaër (29).

Son broyeur-calibreur de marque Teagle offre la possibilité de produire du brin de 1 cm à 5 cm de long grâce à un jeu de grilles interchangeables. Dans ce poulailler, le calibre retenu est de 1 cm pour obtenir « une farine plus fine que le granulé ».

[caption id=”attachment_45885″ align=”aligncenter” width=”720″] La pièce de
1 centime permet de visualiser la finesse de broyage.[/caption]

4 rounds au lieu de 13

Après introduction dans le tambour, la base du round (diamètre maximum de 1,70 m) est progressivement rognée par un rotor muni de quatre ailettes. Puis un système de marteaux oscillants rotatifs défibre et éclate la paille jusqu’au calibre recherché.

Projetée à l’extérieur de la machine par deux sorties latérales orientables et sélectionnables (droite, gauche ou les deux à la fois), la farine de paille se répartit par gravité en une fine couche régulière au fil des allers et retours de l’engin. À la fin de l’opération, une impression de régularité, sans aspérités, domine la vue d’ensemble. Un beau tapis prêt à accueillir les poussins dans ce bâtiment spacieux, fonctionnel et éclairé par la lumière du jour.
« Quatre rounds suffisent pour pailler l’ensemble de la surface du poulailler. Cela fait 640 g/m2 de paille contre environ 2 kg/m2 en paillage classique », calcule David Derenne, l’aviculteur. Pour sa part, il n’a pas choisi prioritairement cette technique pour limiter la quantité de paille car il effectue un échange paille-fumier. Son objectif premier est d’obtenir une qualité de litière susceptible de limiter les pododermatites. Toutefois, il apprécie d’avoir moins de fumier à vider au départ du lot, avec à la clé, un gain de temps et des économies.

[caption id=”attachment_45886″ align=”aligncenter” width=”720″] Vue du résultat final.[/caption]


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