b9035.hr - Illustration Une ensileuse transformée en automoteur de lavage
L’automoteur de lavage lors de l’application du détergent dans un poulailler.

Une ensileuse transformée en automoteur de lavage

David Cellier a fabriqué un automoteur pour laver ses poulaillers sur la base d’une ensileuse qu’il a entièrement modifiée. La tâche est aujourd’hui beaucoup moins pénible.

« Sur mon élevage, j’ai fait le choix de ne rien sous-traiter. Je travaille en bandes décallées de quelques jours ce qui me permet d’avoir un travail régulier pour mes 5 salariés. Nous faisons tout, de l’enlèvement des volailles avec notre propre machine, au curage du fumier, lavage et désinfection, jusqu’au broyage de la paille pour la litière », explique David Cellier, éleveur de poulets de chair sur 12 000 m2 de poulaillers à Saint-Saturnin-du-Limet (53).

Un jour alors qu’il allait voir un épandeur à fumier à Saint-Aignan-de-Couptrain (53), c’est un tout autre matériel qui l’interpelle. « Nicolas Vigeon et Jérôme Monier, son oncle, avaient inventé et transformé une ensileuse pour en faire un automoteur de lavage pour les poulaillers. Avec leur autorisation, j’ai décidé de reproduire cette machine afin de rendre le lavage moins pénible sur mon élevage », raconte David Cellier.

[caption id=”attachment_56735″ align=”aligncenter” width=”720″]c9036.hr La rampe de lavage en fer à cheval possède 5 turbo buses positionnées de chaque côté.[/caption]

2 ans de travail pour fabriquer l’engin

L’éleveur a commencé par acheter une ensileuse New Holland de 1983 qu’il a payée 3 000 €, puis il a trouvé un bras d’épareuse fabriqué sur mesure, une cuve en acier galvanisé qui sert de réserve d’eau et enfin, il a acheté une pompe haute pression de 220 litres/minute de débit à 10 000 €. « Je pensais que l’automoteur serait fabriqué en 4 mois, au final nous avons mis 2 ans en le faisant petit à petit pendant nos temps morts. Pour rabaisser l’ensileuse, la cabine a été positionnée à l’endroit où se trouve le bec à maïs habituellement. L’espace libéré a permis de positionner la cuve de 4 500 litres. La pompe haute pression située derrière la cabine est entraînée par la prise de force qui servait pour le rotor hâcheur. Bien sûr, il a fallu faire un grand nombre de modifications, de soudures, rajouter des électrovannes, des distributeurs hydrauliques… Le bras d’épareuse a aussi été modifié au niveau de l’hydraulique pour créer des mouvements supplémentaires », décrit l’éleveur. L’automoteur de lavage a été mis en route pour la première fois en 2002.

[caption id=”attachment_56734″ align=”aligncenter” width=”720″]d9039.hr La réserve d’eau de 4 500 litres est positionnée derrière la cabine.[/caption]

2 poulaillers lavés par jour

L’ensileuse offre l’avantage d’être équipée de l’avancement hydrostatique ce qui facilite les manœuvres dans les poulaillers. Sa puissance lui permet de ne pas pâtiner même après un lot de dinde où il y a souvent plus de 20 cm de fumier. Elle ne possède pas trop d’électronique, ce qui est indispensable car elle prend plusieurs milliers de litres d’eau sur elle à chaque lavage. Sa réserve d’eau est aussi un de ses gros avantages car ça évite d’avoir à traîner un tuyau d’eau en permanence. David Cellier a investi dans 2 citernes de 20 000 litres et de 25 000 litres pour alimenter l’automoteur en eau. « Il y en a toujours une en remplissage pour ne jamais manquer d’eau. Pour le lavage d’un poulailler de 1 500 m2, il faut compter entre 4 et 5 cuves d’eau de 4 500 litres. Sur une journée une personne seule arrive à laver 2 poulaillers avec l’automoteur. Sur une semaine, nous allons laver les 9 poulaillers, ce qui permet de vider le fumier au fur et à mesure derrière. Cet engin ne nous fait pas gagner de temps par rapport au lavage manuel, par contre cette tâche devient beaucoup moins pénible et fatigante quand on est en cabine plutôt que mouillé dans le poulailler avec une lance haute pression entre les mains. » 

[caption id=”attachment_56736″ align=”aligncenter” width=”720″]e9040.hr 2 citernes achetées d’occasion permettent un remplissage rapide de la réserve d’eau de l’automoteur.[/caption]

3 rampes différentes pour un lavage parfait

L’aviculteur a fabriqué 3 rampes spécifiques qui s’installent au bout du bras hydraulique. La première de 3 mètres de large est équipée de 4 buses de la marque Karcher ; elle sert pour l’application du détergent pour dégraisser avant le lavage. La deuxième est en forme de fer à cheval et possède 5 turbo buses de chaque côté. Elle est utilisée pour le lavage des pipettes et des gamelles ; sa forme spécifique permet de bien laver partout sans avoir à repasser derrière. La dernière rampe fait 2 mètres de large et elle est équipée de 10 turbo buses.


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