Plus de maïs dans les méthaniseurs

méthaniseur - Illustration Plus de maïs dans les méthaniseurs
Un rapport de la Dreal sur le fonctionnement des unités de méthanisation bretonnes indique que le maïs est plus utilisé dans les méthaniseurs mais que la réglementation est respectée.

Début 2019, la Dreal Bretagne a souhaité faciliter le travail de déclaration annuelle des méthaniseurs ayant un contrat d’achat d’électricité ou de biométhane. Une plateforme de saisie des bilans de fonctionnement a donc été créée pour récupérer les données de fonctionnement des unités bretonnes. « Ces déclarations ont permis de réaliser un bilan de fonctionnement des installations sur l’année 2018. Ce travail a été réalisé en partenariat avec l’association Aile, l’observatoire de l’environnement en Bretagne et l’Ademe régionale », indique Béatrice Mégret, chargée de la communication pour Aile.

Moins de Cive et d’ensilage d’herbe

L’échantillon se compose de 61 unités de méthanisation mais seuls 52 fichiers ont pu être analysés. Le rapport de la Dreal indique que ces 52 unités ont traité 372 500 t d’effluents d’élevage soit 1,4 % des effluents disponibles en Bretagne. « Les unités bretonnes valorisent bien leurs effluents d’élevage dans leur ration d’intrants », précise Aile. Les intrants végétaux agricoles représentent 10,8 % de la totalité des intrants des unités enquêtées. Globalement, il y a 49 % de maïs supplémentaire introduit par rapport à la ration prévisionnelle. En moyenne chaque unité introduit 15,7 ha de maïs dans la ration. En revanche, les unités valorisent 38 % de Cive et 61 % d’ensilage d’herbe en moins.

« Cette comparaison entre la ration réelle et la prévisionnelle permet d’évaluer les évolutions sur les ressources utilisées mais ne préjuge pas du bon respect de la réglementation par les installations concernées qui ont le droit d’intégrer jusqu’à 15 % du poids de leur ration globale en culture énergétique. » Concernant la productivité, le temps de fonctionnement moyen à puissance maximale est de 7 200 heures par an, soit un facteur de charge de 82 %. « La capitalisation des données de fonctionnement représente un enjeu majeur pour le bon fonctionnement et développement de la filière. Les prochains bilans permettront de suivre l’évolution des unités et les grandes tendances du parc breton. »


2 commentaires

  1. Chateigner

    Combien de maïs cela fait-il en pourcentage des intrants finalement ?
    sincèrement

    1. Serge BARGE

      http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_des_bilans_2018_methanisation.pdf

      Bonjour,
      l’article ne vous permet pas de savoir mais le lien internet vous donne accès à toutes les données qui peuvent vous intéresser. Si votre inquiétude est de voir la surface agricole dédiée à la production d’énergie s’envoler, vous avez raison dans l’absolu, mais en relatif c’est une très très faible part de la surface totale qui est concernée.
      Le maïs est malgré tout la culture qui permet le plus grand rendement en euro des producteurs agricoles surtout quand ils ne sont pas intéressés au capital de la méthanisation.
      Reste à savoir si on parle d’énergie renouvelable ou de complément de rémunération agricole …ou les deux!

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