Le groupement porc Eureden s’attache à la mise en œuvre et à l’amélioration des pratiques de biosécurité dans les élevages porcins de la coopérative afin de contribuer à la protection sanitaire des élevages, d’assurer les intérêts économiques des adhérents et de l’ensemble de la production.
Jean-Luc Sevin, Vétérinaire porc Eureden dans les Côtes d’Armor .
En production porcine, on entend par biosécurité, l’ensemble des mesures prises pour protéger les élevages de l’introduction d’agents infectieux. Focus chez des éleveurs adhérents au groupement porc Eureden qui ont mis en œuvre les mesures de biosécurité avec les conseils de leurs techniciens et vétérinaires.
Comment se déploient les mesures de biosécurité chez les éleveurs adhérents au groupement porc Eureden ?
Aurélien Amiaux (responsable technique GTTT/GTE/Bâtiment environnement Eureden) : De nombreux éleveurs ont réalisé les travaux ou les aménagements et mis en place les mesures nécessaires au respect de la réglementation. La mise en conformité doit répondre à mon sens à 4 objectifs : respecter l’arrêté biosécurité, être fonctionnelle, avec des coûts maîtrisés, et enfin adaptable dans le temps.
Concrètement, comment travaillent les équipes du groupement au sein d’Eureden pour relever ce défi ?
Aurélien Amiaux : Les techniciens spécialisés consacrent une partie importante de leurs missions sur ce sujet primordial. L’application des mesures de biosécurité est leur priorité pour l’année 2020. Les vétérinaires participent également de façon active en apportant des points de précision importants dans la biosécurité interne à la zone d’élevage. Dans certaines situations, les équipes se fédèrent dans des groupes de progrès. Ces réflexions collectives ont pour objectif de proposer un plan détaillé des actions concrètes et personnalisées aux éleveurs.
Comment évolue la mise en place de la biosécurité sur le terrain ?
Jean-Luc Sevin : Les travaux sont en cours mais au-delà des investissements (sas, clôtures…), la biosécurité est avant tout une “gymnastique intellectuelle”. Il faut la vivre et se l’approprier. Dans un contexte de démédication, la biosécurité est un préalable indispensable. On aura moins de circulation de virus.
Aurélien Amiaux : La majorité des mesures évoquées dans l’arrêté biosécurité du 16 octobre 2018 devaient être effectives au 31 décembre 2019. Il reste des aménagements à effectuer pour certains et il est urgent de les réaliser. La région Bretagne propose un plan d’aide à l’investissement avec un dépôt de dossier de subvention entre le 24 mars et le 28 août 2020. Une aide de 25 % sur des dépenses éligibles allant de 6 000 € à 40 000 € HT peut être attribuée.
L’épisode sanitaire que traverse le monde nous fait prendre conscience des enjeux de santé humaine et animale. À l’instar des mesures barrières évoquées dans le cas du Covid-19, la réglementation biosécurité doit être respectée pour faire face aux pathologies porcines comme la Fièvre Porcine Africaine.
Comment avez-vous mis en application les mesures de l’arrêté biosécurité ?
Sas sanitaire chez Emmanuel Esnaud
Pour réaliser l’ensemble des travaux sur nos 2 sites d’élevage, nous avons embauché un salarié en CDD. En collaboration avec le technicien bâtiment, le vétérinaire et le technicien d’élevage, les plans du sas sanitaire ont été dessinés et validés. Il est équipé de douches, d’un coin pause et d’une zone de livraison ‘petit colis’ . Il va permettre d’améliorer les conditions d’accueil d’Isabelle, qui est salariée chez nous depuis 3 ans. Cette embauche doit nous permettre d’avancer sur les obligations réglementaires, mais aussi sur l’entretien des bâtiments et l’amélioration des abords. La conjoncture plus favorable nous a permis d’envisager ces travaux. Propos recueillis par Typhaine Gaultier – Technicienne Conseil EuredenEmmanuel Esnaud, SCEA des Aubriais à Pipriac (35) - 180 truies Naisseur - engraisseur
Comment avez-vous appréhendé la mise en application de la biosécurité ?
Ma première réflexion a été d’appliquer au plus juste les normes de biosécurité. Dans un premier temps, cela m’a permis de sécuriser mon élevage, puis de simplifier et améliorer la qualité de mon travail. J’ai rénové et optimisé les bâtiments existants, avec la création du local de stockage et du quai d’embarquement dans un bâtiment laissé désaffecté. J’ai aussi plus de souplesse dans mon organisation pour les enlèvements de porcs charcutiers. Mon confort de travail est également amélioré grâce au sas. J’ai passé un peu de temps à aménager pour me mettre en conformité, car je voulais minimiser les coûts. Cela est simple quand on est bricoleur. Propos recueillis par Gaël Gérard – Technicien Bâtiment EuredenPhilippe Dupuy, La Boussac (35) - Engraisseur à façon : 220 places
Comment avez-vous réfléchi à votre plan de biosécurité ?
Sas à l’entrée de l’élevage.
Installation de claustras, d’un grillage et d’une barrière
Chaussures de sécurité peintes à la bombe
La priorité était de réaliser un sas sanitaire pour l’accueil des visiteurs et la livraison de matériel. J’ai contacté une entreprise locale pour la conception de ce sas. Il est situé à l’entrée de l’élevage. Un banc le sépare en deux pour bien délimiter zone propre et zone sale. J’ai également installé du grillage, un portail et des claustras pour fermer les accès à la zone professionnelle et j’y ai intégré la signalétique. J’ai conçu une passerelle entre deux bâtiments pour les transferts de mon post-sevrage à mon engraissement. J’ai aussi travaillé sur la biosécurité interne en faisant un code couleur dans les différents bâtiments pour le port des chaussures de sécurité et les panneaux par exemple. Je songe à faire un chemin le long de mon engraissement pour limiter la circulation de véhicules dans la cour de l’élevage. Grâce à ce chemin, les livraisons d’aliment pourront se faire en contournant la cour intérieure. Propos recueillis par Armand Tanné – Responsable territoire 29 Groupement EuredenUn éleveur dans le Finistère
Stéphane Hamonic / Eureden
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