- Illustration Présentation de matériel de désherbage mécanique
La présentation des différents matériels de désherbage mécanique a captivé les élèves du lycée Pommerit et les agriculteurs du secteur.

Présentation de matériel de désherbage mécanique

Le recours au désherbage mécanique est de plus en plus fréquent chez les agriculteurs même en conventionnel, une présentation de différents matériels étaient organisé le 12 mars au lycée Pommerit.

Le désherbage mécanique des céréales s’intègre de plus en plus dans la conduite culturale afin de poursuivre les efforts de réduction des usages de produits phytosanitaires. « Mais le mécanique ne va pas pouvoir remplacer entièrement le chimique. Pour pouvoir utiliser ces différents matériels mécaniques il faut anticiper en diversifiant les rotations et le choix des cultures pour limiter la pression de certaines adventices. Une stratégie de couverture du sol est indispensable et il faut ensuite alterner les périodes de travail du sol pour réaliser de faux semis. La préparation du sol et le semis se font en fonction de la technique de désherbage mécanique qui sera effectuée (en plein ou entre les rangs) », introduit Aurélien Dupont, ingénieur agronome à la Chambre d’agriculture lors d’une présentation de matériels de désherbage mécanique organisée par 3 élèves de BTS Acse au lycée Pommerit le 12 mars dans le cadre de leur Pic (projet d’initiative et de communication).

Pression réglable de 200 g à 5 kg/dent

La concession Mazé-BSA a présenté une herse étrille de 9 m de largeur de la marque Einböch. Elle est composée de 6 éléments de 1,5 m pour garantir un meilleur suivi du terrain. Les dents de 490 mm sont très flexibles pour pouvoir travailler au plus près du rang. Il est possible de l’équiper avec des dents plus longues si la culture présente plus de débris végétaux. Le représentant de la marque Treffler a ensuite présenté une herse étrille de 9 m de largeur. « Ce matériel a la particularité d’avoir des dents maintenues sur un châssis qui sont bridées latéralement. Le système de ressort avec câble s’enroule hydrauliquement sur un tube pour assurer une pression égale sur toute la cinématique de la dent afin d’épouser parfaitement le sol. La pression est réglable de 200 g à 5 kg par dent selon la culture et le stade de la plante. Nous pouvons même étriller des cultures en buttes telles que les pommes de terre. »

[caption id=”attachment_45062″ align=”aligncenter” width=”720″] L’interface attelée sur le tracteur ajuste la bineuse en permanence pour suivre le rang selon les informations envoyées par la caméra calorimétrique.[/caption]

Bineuse avec caméra calorimétrique

Les établissements Alexandre sont venus présenter la bineuse de la marque Phenix Agrosystem. Ce modèle de bineuse de 4 m de largeur peut passer sur du blé semé à inter-rang de 14 cm. La vitesse de travail est en moyenne à 8 km/h. L’ensemble offre une précision optimale grâce à sa liaison entre l’interface et la bineuse. L’interface attelée sur le tracteur qui vaut 25 000 € peut s’adapter sur d’autres marques de bineuses. Elle est associée à une caméra calorimétrique qui permet de différencier la couleur de la culture de celle des adventices. Les 2 roues métalliques de l’interface qui pèse 1 tonne sont posées sur le sol, ses vérins font bouger la bineuse jusqu’à 25 cm sur la droite et autant sur la gauche en fonction de ce que détecte la caméra. C’est plus précis de bouger la bineuse que d’ajuster la position en intervenant sur la direction du tracteur.

Un autoguidage ajusté par caméra

Les systèmes d’autoguidage sont couramment utilisés lors des opérations de désherbage mécanique et plus particulièrement lors du binage. La société MS équipement a présenté la nouveauté de chez John Deere sortie en janvier 2020. Une caméra vient en complément du système d’autoguidage pour corriger les lignes par rapport à la réalité de la parcelle. La caméra détecte aussi où sont les plants pour gagner encore en précision. Le constructeur annonce un débit de chantier multiplié par deux pour du binage ce qui voudrait dire une vitesse de travail autour de 16 km/h contre 8 km/h habituellement. Pour le moment le système est homologué pour une application sur maïs, l’objectif est de le valider sur cultures légumières telles que l’artichaut ou le chou-fleur.


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