La bineuse auto-guidée par caméra

Les pratiques culturales évoluent ; les besoins de binage augmentent. Certaines Cuma ont franchi le pas. Elles s’équipent, comme celle de Douar ha Deur, de Pontivy, de bineuses sophistiquées.
Le matériel de la cuma Douar ha deur a coûté 48 000 € (subvention de 8 000 € de la Région et de l’Europe, à déduire). Le coût de la prestation est de 100 €/heure de travail, soit 50 €/ha (il faut compter 2 à 3 hectares à l’heure selon la configuration de la parcelle et du stade du maïs). Ce coût est compétitif, selon Julie Kerleau, de la FDCuma. « Le coût d’un passage de houe rotative est de 40 €/ha et celui d’un traitement sur maïs revient à 77 €/ha en moyenne (tracteur-chauffeur-carburant-pulvérisateur-produit) ».

À noter que la bineuse ne travaille pas sur le rang. Elle est complémentaire d’un autre outil en bio (herse étrille) et d’un traitement chimique éventuel en conventionnel. L’utilisation de la bineuse est possible dès que le maïs pointe et que les rangs sont visibles par la caméra qui fait la différence entre le rang de maïs et le tapis d’adventices (à condition qu’il y ait une différence de hauteur). Le semis et le binage sont prévus en 6 rangs (possibilité d’adaptation en 8 rangs). Elle peut être équipée en 16-18 rangs à 25 cm d’écartement pour biner des céréales et des protéagineux.
Elle fait appel aux techniques éprouvées d’analyse d’images vidéo pour détecter l’emplacement de chaque plant afin d’éliminer mécaniquement les mauvaises herbes entre les rangs, mais surtout entre les plants. Conçu pour les plants repiqués comme la laitue, le chou, le céleri. Le Robocrop InRow peut être cependant utilisé pour la plupart des cultures plantées à intervalle régulier, avec un feuillage qui reste à distance du plant suivant.