bineuse-3 - Illustration La bineuse auto-guidée par caméra

La bineuse auto-guidée par caméra

Les pratiques culturales évoluent ; les besoins de binage augmentent. Certaines Cuma ont franchi le pas. Elles s’équipent, comme celle de Douar ha Deur, de Pontivy, de bineuses sophistiquées.

Le matériel de la cuma Douar ha deur a coûté 48 000 € (subvention de 8 000 € de la Région et de l’Europe, à déduire). Le coût de la prestation est de 100 €/heure de travail, soit 50 €/ha (il faut compter 2 à 3 hectares à l’heure selon la configuration de la parcelle et du stade du maïs). Ce coût est compétitif, selon Julie Kerleau, de la FDCuma. « Le coût d’un passage de houe rotative est de 40 €/ha et celui d’un traitement sur maïs revient à 77 €/ha en moyenne (tracteur-chauffeur-carburant-pulvérisateur-produit) ».

[caption id=”attachment_27785″ align=”aligncenter” width=”680″]La machine est équipée de socs plats qui permettent un scalpage des adventices dans l'inter-rang. Leur largeur étant plus importante que les autres types de dents, ils nécessitent plus de précision (d'où leur utilisation sur les bineuses auto-guidées). Les dents pattes d'oie sont encore les plus utilisées. Elles travaillent sur 5 cm de profondeur maximum. Elles peuvent avoir une action de buttage pour étouffer les adventices sur le rang. Elles sont plus usantes et plus chères que les socs plats. Les dents rigides augmentent la pénétration dans le sol pour un travail plus profond. Elles peuvent être combinées avec d'autres types de dents. La machine est équipée de socs plats qui permettent un scalpage des adventices dans l’inter-rang. Leur largeur étant plus importante que les autres types de dents, ils nécessitent plus de précision (d’où leur utilisation sur les bineuses auto-guidées). Les dents pattes d’oie sont encore les plus utilisées. Elles travaillent sur 5 cm de profondeur maximum. Elles peuvent avoir une action de buttage pour étouffer les adventices sur le rang. Elles sont plus usantes et plus chères que les socs plats. Les dents rigides augmentent la pénétration dans le sol pour un travail plus profond. Elles peuvent être combinées avec d’autres types de dents.[/caption]

À noter que la bineuse ne travaille pas sur le rang. Elle est complémentaire d’un autre outil en bio (herse étrille) et d’un traitement chimique éventuel en conventionnel. L’utilisation de la bineuse est possible dès que le maïs pointe et que les rangs sont visibles par la caméra qui fait la différence entre le rang de maïs et le tapis d’adventices (à condition qu’il y ait une différence de hauteur).  Le semis et le binage sont prévus en 6 rangs (possibilité d’adaptation en 8 rangs). Elle peut être équipée en 16-18 rangs à 25 cm d’écartement pour biner des céréales et des protéagineux.

À 10 mm de précision

Robocrop est un système d’imagerie qui permet de suivre avec précision les rangs, même s’ils sont étroits (céréales) ou multiples (carottes). Les images sont analysées à une vitesse de 30 images par seconde, et la direction de la bineuse est ajustée par le biais d’un déport hydraulique avec une action anti-retour. La précision est généralement de 10 à 15 mm. La vitesse de déplacement des bineuses Garford peut atteindre les 12 km/h, et même les dépasser. La bineuse Robocrop InRow Weeder va encore plus loin.

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Elle fait appel aux techniques éprouvées d’analyse d’images vidéo pour détecter l’emplacement de chaque plant afin d’éliminer mécaniquement les mauvaises herbes entre les rangs, mais surtout entre les plants. Conçu pour les plants repiqués comme la laitue, le chou, le céleri. Le Robocrop InRow peut être cependant utilisé pour la plupart des cultures plantées à intervalle régulier, avec un feuillage qui reste à distance du plant suivant.



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