- Illustration Quand l’alimentation se territorialise
Tristan Douard, Jean-Marc Le Clanche et Ludovic Brossard (de gauche à droite) ont expliqué la mise en œuvre des PAT sur leurs territoires.

Quand l’alimentation se territorialise

Les membres du Programme local de l’agriculture du Pays de Rennes ont organisé une soirée d’information sur les PAT (projets alimentaires territoriaux) à l’intention des élus et acteurs de la restauration.

« Environ 190 PAT ont été mis en place en France rassemblant producteurs, entreprises, recherche – enseignement, collectivités et société civile. L’objectif est souvent de développer une alimentation de proximité, mais des enjeux environnementaux, de santé, d’aménagement peuvent s’ajouter », a expliqué Marie-Amélie Creps, du réseau national des PAT, le 28 janvier à Rennes. « La question est souvent de savoir quelle est la bonne échelle pour intervenir. »

Toutes les sensibilités agricoles

Sur le Pays de Lorient, le PAT voté par 30 communes en 2017 s’inscrit dans le renouvellement de la Charte de l’agriculture et de l’alimentation signée en 2001 qui prône notamment une relocalisation de l’alimentation afin de nourrir la population, approvisionner les professionnels de l’alimentation et des IAA en produits agricoles locaux, ainsi que la restauration collective et la distribution.

« Cette démarche rassemble toutes les sensibilités agricoles du territoire, les élus, la société civile, le Conseil régional. Tout le monde prend la parole », explique Jean-Marc Le Clanche, représentant la Chambre d’agriculture. « Nous ne prenons pas parti pour une agriculture plus qu’une autre mais nous sommes dans une démarche de progrès. Une rémunération est par exemple prévue pour le » Lait de Lorient « qui va sortir prochainement », ajoute Tristan Douard, vice-président de Lorient Agglomération.

Produire ce qui manque sur le territoire

Dinan Agglomération qui s’étend sur 64 communes a aussi signé un PAT en 2017 visant à mettre en relation les agriculteurs, nombreux sur le territoire, et 53 restaurants scolaires. « La part des produits locaux et sous signes de qualité est mesurée chaque année. L’étude des flux alimentaires va nous permettre d’axer des installations sur des productions manquantes sur le territoire », précise Ludovic Brossard.

Sur le Pays de Rennes, s’il n’y a pas encore de PAT en tant que tel, plusieurs collaborations et expérimentations territoriales sont d’ores et déjà mises en place, notamment davantage de bio local et de produits de qualité dans les assiettes des plus jeunes. Le projet « De la ferme à l’école » propose des activités aux écoles ou aux centres de loisirs : potagers et poulaillers qui valorisent les déchets de la cantine, ateliers culinaires avec des produits locaux et de saison… Sur le Val d’Ille-Aubigné, un plan bio va être développé poursuivant la démarche d’installation en bio et visant à faire converger l’offre et la demande. Loïc Guines, président de la Chambre d’agriculture 35, évoque aussi le projet Breizh Alim’ visant à valoriser, par la commande publique, l’achat local dans les établissements scolaires de Bretagne.


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