remplacement-formation-agent - Illustration Zoom sur le métier d’agent de remplacement

Zoom sur le métier d’agent de remplacement

Un groupe en seconde au CFTA de Montfort-sur-Meu est venu sur l’EARL Le Goff, à Guipel, pour s’informer sur le métier d’agent de remplacement qui constitue une opportunité pour les jeunes.

« Chaque année, entre les vacances et quelques week-ends, nous faisons appel au service de remplacement pour une quinzaine de journées », détaille Corinne Le Goff, installée à Guipel avec son mari sur une exploitation laitière (60 VL, 80 ha). « Le service de remplacement peut aussi répondre aux besoins ponctuels de main-d’œuvre pour des travaux précis ou en cas de maladie, accident, formation… », ajoute l’agricultrice qui est administratrice à Ille-et-Vilaine Remplacement. Jeudi 9 février, elle a accueilli sur son exploitation un groupe d’élèves de seconde Bac pro CGEA du CFTA (Centre de formation technique par alternance) de Montfort-sur-Meu, réseau MFR (Maison familiale rurale).

Comparer les systèmes

« Les jeunes sont en alternance entre les cours à la MFR et les stages qu’ils font sur le terrain. Durant leur présence au CFTA, nous programmons des journées « découverte » de systèmes agricoles, de métiers divers, selon les attentes des jeunes », explique Virginie Malle, formatrice au CFTA. « Nous souhaitions avoir plus d’informations sur le métier d’agent de remplacement qui peut constituer une expérience intéressante avant d’être embauché comme salarié, ou de s’installer. Cela permet de comparer différents systèmes, des organisations différentes », note Baptiste, 15 ans. Certains jeunes peuvent aussi se découvrir une vocation pour le métier lui-même.

Agent de remplacement depuis 6 ans, Virginie Simon apprécie sa profession pour laquelle elle travaille à temps plein. « Je me déplace dans un rayon de 30 km autour de chez moi, surtout sur des exploitations en bovin lait », précise-t-elle. Après un BTS Acse, elle a auparavant été assistante vétérinaire.

De l’autonomie demandée

[caption id=”attachment_25495″ align=”alignright” width=”151″]Maïwenn Châtelais Maïwenn Châtelais[/caption]

Après une année 2016 plus calme, nous recherchons des agents de remplacement dans toutes les productions du département, du fait de l’accroissement de notre activité sur début 2017. Les recrutements sont les plus forts en été. Un créneau qui peut intéresser les jeunes, encore étudiants, pour gagner de l’argent et monter en compétences… Les personnes doivent être polyvalentes et autonomes et avoir de l’expérience en agriculture. Nous n’embauchons pas de jeunes de moins de 18 ans. Les compétences des candidats sont évaluées chez des producteurs administrateurs. Nous fournissons à nos agents leurs tenues et les équipements de protection basiques. Ils reçoivent aussi régulièrement des formations (robots, conduite de tracteurs, Caces…). Maïwenn Châtelais, responsable secteur de « Ille-et-Vilaine remplacement »

« Je note toutes les consignes »

« C’est vrai qu’on est beaucoup dans l’urgence, mais ce travail est diversifié et enrichissant ». « Quand j’effectue un remplacement programmé, j’appelle une semaine avant pour fixer une prévisite avec l’agriculteur. Je note toutes les consignes, les mammites, les vêlages à venir, les numéros de téléphone en cas d’urgence… Lors du remplacement, j’observe beaucoup les animaux qui me sont confiés. J’ai toujours un thermomètre sur moi pour les veaux », ajoute-t-elle.

« Nous attendons des agents qu’ils s’occupent de nos vaches comme nous, pour pouvoir partir l’esprit libre. Chez nous, il y a des tableaux dans les différents ateliers où sont notés l’alimentation, les traitements en cours, leurs protocoles… », témoigne Corinne Le Goff.

4000 exploitations adhérentes

Service de Remplacement Ille-et-Vilaine fédère 26 associations dont le service départemental “Ille-et-Vilaine Remplacement”, avec l’appui d’une centaine de bénévoles. Au total, 530 salariés (près de 160 ETP) effectuent des remplacements sur 3 500 exploitations adhérentes. 38 000 journées de remplacement ont été réalisées en 2015. Pour bénéficier du remplacement, il faut adhérer et renouveler sa cotisation chaque année (le coût varie selon le service de remplacement). Rappelons par ailleurs que des crédits d’impôts existent pour la prise de congés et les formations.


Les commentaires sont désactivés.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article