Caprin : La part des mammites traumatiques sous-estimée

 - Illustration Caprin : La part des mammites traumatiques sous-estimée
En Hollande, Allemagne ou Pologne, les troupeaux ont des mamelles homogènes. On en est loin en France avec une grande diversité de mamelles et de trayons...

L’augmentation constante des cellules somatiques dans les troupeaux caprins interpelle. « Depuis 1995, on est passé de 1 M à 1,9 M de cellules en moyenne par chèvre d’après les données de France Contrôle Laitier, soit une hausse de 50 000 cellules de plus par chèvre et par an… », chiffre Pierre-Guy Marnet, enseignant-chercheur à AgroCampus Ouest, lors d’une journée technique organisé par le syndicat caprin d’Ille-et-Vilaine (GIO), à Mauron (56) le 3 octobre. Effet machine ou morphologique À cela, plusieurs raisons sont évoquées. Tout d’abord, avec l’augmentation de la productivité laitière (+ 27 % en 16 ans), la mamelle est plus sollicitée, il y a plus de chocs, les sphincters s’affaiblissent et les cellules sont enflammées. « Une augmentation de cellule ne veut pas forcément dire mammite infectieuse : seuls 42 % des 3 678 échantillons analysés sur une étude en 2013 dans le Cher étaient porteurs de germes. Cela peut aussi être une inflammation de la mamelle qui a subi un traumatisme et qui doit le réparer… » Et en chèvre, cette part de mammite non infectieuse, que l’on pourrait appeler « mammites traumatiques », est beaucoup plus importante qu’en bovin lait. « Pour cette espèce, l’effet machine ou morphologique ou d’interaction animal-machine, accentué parfois par les pratiques de l’éleveur, avec l’égouttage, est très probable et peu étudié », déplore le chercheur. À quand des mamelles homogènes ? Deuxième cause évoquée, l’augmentation des effectifs qui ont flambé de 12,4 % en 16 ans, impliquant une charge de travail supplémentaire et moins de temps passé par animal. Viennent ensuite les pratiques et les conduites à risque. On peut citer les lactations longues avec l’absence de vide sanitaire en fin de lactation ; la traction des mamelles est aussi très sollicitée au pâturage. « Et on peut aussi mettre en exergue…

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