- Illustration La FDSEA 56 à l’offensive
Les responsables de la FDSEA 56 entendent répondre aux attaques politiques (traités commerciaux) mais aussi aux attaques des médias et de la population sur la manière d'exercer le métier d'agriculteur.

La FDSEA 56 à l’offensive

L’actualité de rentrée est riche pour les responsables du syndicat majoritaire. Parmi les nombreux sujets du moment, le Ceta est l’un de ceux qui cristallisent le plus les adhérents . « Nous avons demandé des explications à nos députés “En Marche” qui ont ratifié le traité. Ils se sont dérobés. La partie n’est pas perdue. Le texte passe au Sénat en septembre », indique Frank Guéhénnec, président de la FDSEA 56. La pression se maintiendra pour éviter « une distorsion de concurrence, arme de destruction massive des agriculteurs ». Les Etats généraux de l’alimentation, qui devaient déboucher sur un partage de la valeur, sont également dans le viseur des syndicalistes. « Le débat a glissé sur les attentes sociétales; l’aspect économique a été oublié ». Les hausses de prix ont été appliquées uniquement sur les produits de marque, excluant les marques des distributeurs (dont les ventes sont en augmentation). « Nous continuerons de faire pression pour que les ordonnances (seuil de revente à perte, promotions) soient appliquées ». Des rencontres avec la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) sont prévues pour évoquer le sujet…

« Pisseurs volontaires »

Le thème de l’utilisation des pesticides irrite la profession agricole. « Lors d’une coupe du monde de foot, il y a 60 millions de sélectionneurs en France. Pour l’agriculture, c’est pareil. Les citoyens ont tous un avis et nous disent comment nous devrions travailler. Le problème, c’est qu’ils n’ont aucune compétence ». Les propos de Franck Péllerin en disent long sur la lassitude des agriculteurs face au manque d’objectivité de la population et à la suspicion ambiante. Les responsables de la FDSEA se sont mués en « pisseurs volontaires » ; les analyses d’urine ont été réalisées dans un CHU, organisme public. « Nous inviterons la presse pour évoquer les questions liées à l’utilisation des produits phytosanitaires la semaine prochaine sur une exploitation », précise le président. Il dévoilera alors les résultats d’analyse…


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