Embaucher un salarié deux jours par semaine

 - Illustration Embaucher un salarié deux jours par semaine
De gauche à droite : Stéphane Charon, directeur de Partag’Emploi, Patrice Quéméneur, agriculteur à Milizac-Guipronvel, et Tanguy Héré, responsable du secteur de Brest pour Partag’Emploi.

Il n’est pas toujours justifié d’embaucher un salarié à temps plein sur son exploitation. En partageant cette main-d’œuvre avec plusieurs agriculteurs, les besoins ne sont pas surdimensionnés. Selon une récente étude de l’Anefa Bretagne (Association nationale emploi formation en agriculture), il faut 4 mois à un recruteur pour trouver un salarié en CDI dans le domaine agricole. Pour faire face à cette pénurie de main-d’œuvre, le groupement d’employeurs Partag’Emploi s’active pour calibrer les besoins des agriculteurs. « Les temps pleins ne sont pas toujours justifiés. En situation de pénurie de main-d’œuvre, il faut pointer précisément ces besoins, sans les surdimensionner », estime Stéphane Charon, directeur de Finistère Remplacement et de Partag’Emploi. Cette période de fin d’été est propice à l’embauche, car « le personnel de remplacement travaillant l’été peut être réorienté vers l’emploi partagé », note Tanguy Héré, responsable du secteur de Brest pour le groupement d’employeurs. En préparation de la période hivernale, Stéphane Charon précise que « les charges de travail vont augmenter en élevage laitier. C’est donc la bonne période pour prévoir son embauche ». Investir dans la main-d’œuvre Le volet financier de l’embauche peut faire naître des réticences. « Est-ce que financièrement cela va passer ? », s’est questionné Patrice Quéméneur, éleveur de Milizac-Guipronvel. Sur son exploitation de 50 vaches laitières et de 40 ha de SAU, l’embauche était nécessaire, mais pas justifié par un temps plein. « J’ai dans un premier temps embauché le salarié un jour par semaine, pour ensuite passer à deux jours ». L’éleveur apprécie sa nouvelle organisation, qui lui « dégage du temps pour la surveillance du troupeau, permet d’avoir les idées plus claires. C’est aussi un œil neuf sur l’exploitation ». Patrice Quéméneur considère que le salarié « n’est pas une charge, mais un investissement. Je préfère investir 15 000 €…

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