- Illustration L’automoteur lave rapidement et sans effort
L’opérateur pilote l’automoteur dans le poulailler à l’aide d’une radio commande, il ne subit donc plus de projections au niveau du visage et n’a plus de lance à tenir à bout de bras.

L’automoteur lave rapidement et sans effort

Les salariés de la coopérative L’Eveil utilisent un automoteur à chenilles pour les prestations de lavage des poulaillers. Ils apprécient le débit de chantier et les conditions de travail qui s’améliorent nettement.

« Nous avons développé avec la société Rabaud un automoteur de lavage haute pression pour nettoyer les poulaillers en volaille de chair », déclare Geoffroy Drolon, directeur de la coopérative agricole L’Eveil basée à Saint-Pierre- du-Chemin (85). La coopérative propose à ses adhérents des prestations de lavage/désinfection/curage assurées par 4 salariés. Le lavage se fait manuellement ou à l’aide de l’automoteur à chenilles. L’automoteur a été développé afin de diminuer la pénibilité de ces travaux de nettoyage. La mission de l’opérateur est le pilotage de l’engin à l’aide d’une radiocommande. Avec cette nouvelle méthode de nettoyage, il ne subit plus de projections au niveau du visage et n’a pas de lance à tenir à bout de bras.

Le bras articulé atteint 4,5 m de hauteur

L’automoteur possède quatre dispositifs de lavage qui permettent de nettoyer parfaitement et complètement le poulailler. Il y a tout d’abord une rampe orientable de 1,50 mètre, équipée de six buses, montée sur un bras articulé qui peut atteindre 4,50 m de hauteur pour le lavage du plafond et des parois. Ce bras permet de nettoyer facilement les lanterneaux des bâtiments, ce qui n’est pas une chose facile manuellement avec une lance. Le tunnel de nettoyage placé au centre de l’automoteur est utilisé pour les lignes d’abreuvement et les mangeoires. Des rotobuses sont placées de chaque côté du tunnel pour équilibrer la pression et assurer un nettoyage régulier. L’engin est équipé d’une lance haute pression manuelle pour les finitions. « 95 % du bâtiment va être nettoyé au robot et les 5 % restant avec la lance », indique Geoffroy Drolon. L’automoteur est aussi équipé (en option) d’un canon à mousse pour appliquer le détergent. Une lame est placée devant le chenillard, comme sur une mini-pelle, pour égaliser le fumier et éventuellement boucher des trous pour qu’il puisse passer partout sans difficulté.

[caption id=”attachment_40311″ align=”aligncenter” width=”720″] Le bras de lavage peut monter jusqu’à 4,50 m de hauteur, c’est idéal pour le nettoyage des lanterneaux.[/caption]

Un coût identique à un lavage manuel

Si l’automoteur de lavage ne consomme pas plus d’eau que lors d’un nettoyage manuel, sa rapidité d’action nécessite plus de débit. Le coût de la prestation de lavage est équivalent à un lavage manuel, mais avec l’automoteur le chantier est plus rapide. « Il faut en moyenne une heure et demie de moins pour laver un poulailler de 1 000 m2 en production de poulets de chair. C’est environ 3 heures et demie en poulet pour 1 000 m2 et 6 heure et demie en dinde pour la même surface. » Le groupe haute pression se situe à l’extérieur du poulailler. Il comprend une cuve tampon de 1 000 litres, un groupe haute pression de 140 bars et de 87 litres/minute de débit. Le groupe haute pression est entraîné par la prise de force du tracteur ou par un moteur diesel. « Il nous faut un bon débit d’eau d’environ 5 m3/heure chez les éleveurs pour alimenter l’automoteur. En cas de débit inférieur, nous pouvons ajouter une tonne à eau en plus de notre cuve tampon de 1 000 litres pour gagner en sécurité. » 

[caption id=”attachment_40312″ align=”aligncenter” width=”720″] Le tunnel de lavage a été pensé pour le nettoyage des chaînes d’alimentation et des lignes d’eau.[/caption]

Une semaine pour une bonne prise en mains

Avec ce système de lavage, les salariés sont beaucoup moins fatigués le soir. « Cet engin améliore les conditions de travail, c’est une bonne façon de conserver nos salariés au sein de la coopérative et de prévenir les TMS (troubles musculo-squelettiques) », analyse Geoffroy Drolon. Il faut une bonne semaine de travail avec l’automoteur pour le prendre vraiment bien en mains. « Les jeunes s’y font très vite, ils ont l’habitude d’utiliser des manettes lorsqu’ils jouent aux jeux vidéo. Mais il faut malgré tout être très attentif pour guider au mieux le robot de lavage.»


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