François Calvez, aux côtés de Stéphane Charon (tout à gauche) en compagnie de sapeurs pompiers volontaires et de Philippe Le Duff, représentant Groupama Loire Bretagne. - Illustration L’agriculteur se forme comme pompier
François Calvez, aux côtés de Stéphane Charon (tout à gauche) en compagnie de sapeurs pompiers volontaires et de Philippe Le Duff, représentant Groupama Loire Bretagne.

L’agriculteur se forme comme pompier

Pour permettre aux éleveurs de consacrer du temps à la formation de sapeur-pompier volontaire (SPV), un partenariat a été signé sur le département pour prendre en charge le coût des journées d’absence.

François Calvez est un jeune producteur de lait installé à Châteauneuf-du-Faou qui porte une double casquette. Sitôt son travail terminé, il prévient ses collègues de sa disponibilité si une intervention des pompiers de la caserne est nécessaire. L’éleveur a pu se perfectionner lors d’une formation de chef d’équipe et est désormais capable de diriger un Bat, ou binôme d’attaque. Pour gérer son absence de l’exploitation lors de cette formation, il s’est fait remplacer, grâce aux services de Finistère Remplacement. Une convention a été signée entre ce service et le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours).

Au total, le sapeur-pompier volontaire François Calvez pourra bénéficier de 5 journées de remplacement sur son exploitation à des fins de formation ou d’interventions de grandes ampleurs, avec une prise en charge de 100 % des frais de remplacement, grâce au cofinancement établit entre le Sdis, Finistère Remplacement ainsi que de Groupama Loire Bretagne.

Peu d’agriculteurs ont fait le choix de contribuer au fonctionnement d’une caserne dans le département, car « 8 sapeurs sont agriculteurs sur plus de 2 000 en tout. Notre problématique n’est pas de trouver des volontaires en nombre, même si nous sommes toujours en recherche de nouvelles recrues, mais de trouver des SPV disponibles », rappelle Nicole Ziegler, présidente du conseil d’administration du Sdis 29. Cette convention donne donc du temps disponible aux agriculteurs qui souhaitent s’investir, et même de « changer d’air en étant citoyen. Une fois mes céréales semées, j’ai plus de temps », explique François Calvez. « La signature de cette convention est aussi symbolique pour le territoire, c’est une façon de défendre le tissu local », conclut Stéphane Charon, directeur de Finistère Remplacement.


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