Le bâtiment est large de 12 mètres entre les poteaux (sans la courette extérieure). Une trentaine de porcs sont élevés par case. - Illustration La clarté entre dans les porcheries
Le bâtiment est large de 12 mètres entre les poteaux (sans la courette extérieure). Une trentaine de porcs sont élevés par case.

La clarté entre dans les porcheries

Longtemps oubliée, la lumière naturelle revient en force dans les bâtiments d’élevage. Chez Martial Boulven, au Moustoir (22), les engraissements sont couverts, sur toute leur longueur, d’un dôme translucide ventilant.

Le modèle vient du bovin. Des étables sont recouvertes d’un dôme translucide apportant de la luminosité sur l’aire de vie des animaux. Les nouvelles porcheries s’en inspirent. La société Arcanne (Lamballe). vient d’achever deux engraissements de ce type (196 et 300 places) chez Martial Boulven, récemment installé en production biologique, avec 84 truies. Il a repris un ancien élevage de sélection Piétrain et aménagé certains bâtiments existants aux normes de la bio. La gestante, la maternité, et le post-sevrage sont désormais équipés de courettes extérieures.

700 €/place

Le dôme ventilant, avec effet cheminée, assure l’aération des nouveaux bâtiments d’engraissements. « Il n’y a pas d’accumulation de chaleur ; l’air vicié est chassé », explique l’éleveur. L’isolation sous les rampants protège également d’une chaleur excessive en période estivale. Les ouvertures sur les courettes, à l’est, sont régulées par des rideaux amovibles. « C’est agréable de travailler dans ces bâtiments », assure l’ancien salarié d’élevage porcin conventionnel, qui sera prochainement rejoint par sa compagne. La gestion de la paille ne le rebute pas. « Je cure en cours de bande, en fonction des besoins et je (re)paille pour avoir une bonne litière ». Une pente de 2 % vers la courette permet de conserver une partie haute plus sèche. Les porcs bénéficient chacun d’une surface de 2,3 m2. L’aliment est distribué en soupe dans des auges longues surélevées. Au total, les deux bâtiments reviennent à près de 700 €/ place, en raison d’un surcoût lié au terrassement (entre 600 € et 650 € habituellement).

Sous contrat

L’élevage est sous contrat avec la coopérative Le Gouessant qui installe une dizaine d’élevages de ce type. « C’est la demande de produits bio qui définit le nombre d’installations », assure André Fertil, commercial au Gouessant. La demande de viande de porcs bio s’accroît fortement, du moins pour certaines pièces, comme les jambons. Un équilibre carcasse pas toujours facile à gérer pour les opérateurs. 


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