Le porcelet naît sans anticorps. Seul le colostrum apporte les immunoglobulines. Ceux-ci sont à partager entre des porcelets toujours plus nombreux, ce qui peut présenter un risque en termes d'immunité des animaux. - Illustration Vos porcelets ont-ils du bon colostrum ?
Le porcelet naît sans anticorps. Seul le colostrum apporte les immunoglobulines. Ceux-ci sont à partager entre des porcelets toujours plus nombreux, ce qui peut présenter un risque en termes d'immunité des animaux.

Vos porcelets ont-ils du bon colostrum ?

La quantité ne suffit pas ; les porcelets doivent boire un colostrum de qualité. Un procédé permet aux éleveurs de mesurer sa concentration en immunoglobulines.

Une truie produit, en moyenne, 3 à 6 litres de colostrum dans les premières heures après la mise bas. En termes de qualité – concentration en immunoglobulines – le constat est le même : il existe une grande variabilité entre les truies d’une même bande et d’un même rang de portée. Ces différences sont probablement liées à la génétique et l’éleveur n’y peut pas grand-chose. Par contre, des différences apparaissent entre élevages. Certains affichent de bonnes qualités moyennes de colostrum, d’autres non, avec pourtant les mêmes races de reproductrices. C’est tout l’intérêt de l’évaluation de la qualité immune des premières sécrétions.

Un niveau moyen trop bas doit remettre en question certaines pratiques de la conduite de l’élevage : alimentation, suivi sanitaire…. Le concepteur du procédé (Vitalac) assure, résultats d’essais à l’appui, que son programme alimentaire spécifique accroît la qualité des colostrums. Quoi qu’il en soit, le Scop’Ig (nom du procédé) est un outil de pilotage pour l’ensemble des éleveurs qui peut permettre de développer la dé-médication et de répondre à l’attente sociétale de baisse de l’utilisation des antibiotiques. À terme, on peut imaginer une sélection des truies sur ce critère dans les élevages spécialisés.

Comment faire ?

Un kit de prélèvement (protocole, flacons, fiches…) est fourni par la société. Une application web permet de saisir les données (n° de la truie, rang de portée, génétique…). L’éleveur prélève le colostrum dès le premier porcelet né (voire avant) sur une quinzaine de truies au minimum (prélèvements individuels). Contrairement à la quantité, la qualité est la même sur l’ensemble des tétines. Les échantillons sont expédiés et analysés au laboratoire interne de Vitalac. Les résultats sont comparés à une base de données de plus de 500 truies (base qui s’enrichit au fur et à mesure des analyses) et sont transmis à l’éleveur, en retour, sous une dizaine de jours. Le coût (kit + analyse) est de 20 €/truie.


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