colza - Illustration Six règles à respecter avant d’envisager la récolte

Six règles à respecter avant d’envisager la récolte

Les tiges vertes sont encore humides, lourdes et peu mobiles. Elles nécessitent d’augmenter la vitesse du batteur et la ventilation. On force ainsi le triage et cela accroît les pertes.

Avant de débuter la récolte, l’absence de siliques vertes en bas des plantes doit être contrôlée. Il est préférable de faire cette vérification en arrachant des plantes à quelques mètres de la bordure.

Règle n°1 : attendre la maturité des pailles

Attention à l’aspect visuel du dessus de la végétation qui ne traduit pas la maturité du colza. Bien attendre la maturité totale des siliques, condition sine qua non pour récolter un maximum de graines formées. Pas de craintes inconsidérées vis-à-vis de l’égrenage : les variétés récentes sont de moins en moins sensibles vis-à-vis de l’égrenage. Si les tiges des récentes variétés tendent à rester vertes plus tardivement, le comportement face à l’égrenage en fin de cycle s’est grandement amélioré. On peut donc se permettre d’attendre la maturité complète sans prendre de risque d’égrenage.

Règle n°2 : gagner quelques quintaux avec la coupe avancée

Équiper la moissonneuse-batteuse d’une coupe avancée permet de récolter jusqu’à 3 q/ha supplémentaires. Cela permet de récupérer les graines éjectées vers l’avant par les doigts de la vis d’alimentation. Par ailleurs, le débit de chantier est amélioré de 30 % surtout si la culture est versée. Il est important de ne pas couper trop bas afin de réduire les pertes arrière.

Règle n°3 : des graines suffisamment sèches

À l’issue des deux règles précédentes, on décide de récolter sa parcelle lorsque l’humidité moyenne des graines atteint environ 9 % d’humidité. Une récolte à sous maturité peut faire perdre jusqu’à 20 % du rendement.

Règle n°4 : ajuster les réglages

Ajuster les réglages (hauteur de coupe, battage, nettoyage, vitesse d’avancement) à chaque situation. Vérifier impérativement l’absence de siliques vertes non battues derrière la machine et évaluer les pertes de graines.

Règle n°5 : les parcelles les plus sales en dernier

Et, pour ne pas disséminer des graines dans une autre parcelle (graminées notamment…), si possible, récolter les parcelles les plus sales en dernier.

Règle n°6 : maladies de fin de cycle

Les parcelles avec présence de maladies de fin de cycle sont à récolter en priorité. Les siliques fortement atteintes par les maladies de fin de cycle sont plus sensibles à l’éclatement et à l’égrenage sous l’effet de variations climatiques (températures, humidité). Ainsi, il faut trouver le juste milieu pour récolter avant éclatement des siliques les plus touchées et récolter les siliques du bas mûres pour limiter les pertes arrière, avec un minimum de paille verte qui pénalisera le battage et ralentira le débit de chantier.

Et après la récolte…

Après récolte d’une parcelle infestée de mauvaises herbes (ray-grass, vulpins, folle-avoine, géraniums, etc.), nettoyer méticuleusement les différentes parties de la moissonneuse-batteuse susceptibles de garder puis libérer des graines dans une autre parcelle : barre et tablier de coupe, dessus du convoyeur, récupérateur de pierres, grilles de nettoyages, trémie, trappes, etc. Pour faire germer et lever un maximum de graines de colza perdues à la récolte, privilégier l’absence de travail du sol après récolte. Couplée à une petite pluie estivale, c’est la meilleure manière de faire des repousses de colza.

Terres Inovia


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