Le manège de traite a été monté dans un bâtiment large et évolutif par la concession CMT Quimper. « Un travail exemplaire a été mené par les techniciens en termes de qualités d’installation, de placement des réseaux, de finition, de conseils… Il n’y a pas un boulon de travers », apprécient les associés. « Ensemble, nous avons réfléchi à la suite. » Deux grosses gaines ont ainsi été réservées à proximité du roto. Elles contiennent arrivée d’eau, circuit pneumatique, câblages électriques… « Tout est prêt pour accueillir un bras robotisé de préparation des mamelles demain, permettant alors de traire seul. Et pourquoi pas ensuite un automate, comme il en existe déjà en Nouvelle-Zélande, qui pose les gobelets à une cadence de 300 vaches à l’heure ? » - Illustration Temps précieux et hygiène indispensable
Le manège de traite a été monté dans un bâtiment large et évolutif par la concession CMT Quimper. « Un travail exemplaire a été mené par les techniciens en termes de qualités d’installation, de placement des réseaux, de finition, de conseils… Il n’y a pas un boulon de travers », apprécient les associés. « Ensemble, nous avons réfléchi à la suite. » Deux grosses gaines ont ainsi été réservées à proximité du roto. Elles contiennent arrivée d’eau, circuit pneumatique, câblages électriques… « Tout est prêt pour accueillir un bras robotisé de préparation des mamelles demain, permettant alors de traire seul. Et pourquoi pas ensuite un automate, comme il en existe déjà en Nouvelle-Zélande, qui pose les gobelets à une cadence de 300 vaches à l’heure ? »

Temps précieux et hygiène indispensable

Inauguré début janvier, le manège de traite a changé le quotidien des associés du Gaec Jacq, à Leuhan (29), sans concession sur l’hygiène.

« En 1976, nos parents avaient raison quand ils ont opté pour une 2×8 postes pour 40 vaches avec l’idée de traire leur troupeau en une heure », démarrent Alain et Michel Jacq, installés à Leuhan (29). Si l’installation n’a ensuite jamais été rallongée (mais tout de même modernisée en 1990 avec compteurs à lait, déposes automatiques…), le cheptel, lui, a augmenté jusqu’à plus de 250 vaches aujourd’hui. « Il était temps que nous fassions quelque chose. À la fin, la traite représentait près de 10 heures de travail par jour. À quelques années de la retraite, si nous n’avions pas investi, nous aurions arrêté le lait », avoue Alain Jacq.

Trois fois moins de temps de traite

Les associés ont fait leurs calculs. « Selon nous, un robot coûte 20 € / 1 000 L de plus qu’un roto. Pour traire notre effectif, il aurait fallu 3 stalles automatisées : en optant pour le roto, nous économisons ainsi 45 000 € par an en termes de consommables, de maintenance… », explique Ronan, le 3e associé. « Avec l’intérêt de conserver le pâturage puisqu’il y a 100 ha accessibles autour de l’étable, en faveur du coût alimentaire et du respect des attentes sociétales. » Le premier projet tournait autour d’un manège de 40 places. Finalement, un modèle BouMatic 50 places a été choisi. « En termes de diamètre, dans l’enceinte, il n’y avait pas une différence significative. On a voulu mettre le paquet sur le bloc traite. » Si le premier jour, les associés racontent avoir dû « pousser les vaches une par une dans le manège », très rapidement, le temps consacré à la traite a été divisé par trois.

[caption id=”attachment_34443″ align=”aligncenter” width=”720″]Le manège de traite a été monté dans un bâtiment large et évolutif par la concession CMT Quimper. « Un travail exemplaire a été mené par les techniciens en termes de qualités d’installation, de placement des réseaux, de finition, de conseils… Il n’y a pas un boulon de travers », apprécient les associés. « Ensemble, nous avons réfléchi à la suite. » Deux grosses gaines ont ainsi été réservées à proximité du roto. Elles contiennent arrivée d’eau, circuit pneumatique, câblages électriques… « Tout est prêt pour accueillir un bras robotisé de préparation des mamelles demain, permettant alors de traire seul. Et pourquoi pas ensuite un automate, comme il en existe déjà en Nouvelle-Zélande, qui pose les gobelets à une cadence de 300 vaches à l’heure ? » Le manège de traite a été monté dans un bâtiment large et évolutif par la concession CMT Quimper. « Un travail exemplaire a été mené par les techniciens en termes de qualités d’installation, de placement des réseaux, de finition, de conseils… Il n’y a pas un boulon de travers », apprécient les associés. « Ensemble, nous avons réfléchi à la suite. » Deux grosses gaines ont ainsi été réservées à proximité du roto. Elles contiennent arrivée d’eau, circuit pneumatique, câblages électriques… « Tout est prêt pour accueillir un bras robotisé de préparation des mamelles demain, permettant alors de traire seul. Et pourquoi pas ensuite un automate, comme il en existe déjà en Nouvelle-Zélande, qui pose les gobelets à une cadence de 300 vaches à l’heure ? »[/caption]

« À deux opérateurs, la cadence dépasse aujourd’hui 250 vaches à l’heure. » Sur une zone équipée d’un plancher mobile, le premier prépare la mamelle, le second pose les gobelets. « C’est le jour et la nuit », reprennent les éleveurs. « Traire est désormais beaucoup plus agréable. L’ambiance est plus calme. C’est moins fatigant. » Même le lavage semble simplifié. « Avec la lance gros débit, on nettoie plus rapidement que dans une installation 2×15 en ligne. » Reste qu’en roto traite extérieure se pose la question de l’hygiène après la dépose du faisceau. Faut-il prendre le risque de s’en passer ? Envisager un 3e opérateur pour prendre en charge cette tâche ? Investir dans un bras d’application de désinfectant ? « La main-d’œuvre est très coûteuse. Mais l’incidence des mammites à staphylocoque à coagulase négative, dont la contamination se fait pendant la traite, augmente actuellement dans les élevages. »

Hygiène post-traite automatisée

« Quand on passe beaucoup d’animaux, il n’y a pas le choix, il faut sécuriser l’hygiène. Comme dans notre ancienne installation, nous voulions automatiser la désinfection des manchons », explique Ronan Jacq. Les associés ont comparé les devis. L’ensemble des faisceaux trayeurs neufs proposés avec le roto s’élevait à 15 000 €. Un autre modèle du marché avec système de backflush de désinfection, 45 000 €. Enfin, la solution ADF Milking finalement choisie, pour 78 000 €, permettait de gérer à la fois l’hygiène des trayons et des manchons. « Le signal électrique du décrochage automatique enclenche en un instant la pompe du post-trempage. Une spécialité à base d’iode, formulée par le fabricant Hypred dont la viscosité permet la diffusion par les injecteurs du faisceau, imprègne les trayons. Avec l’avantage de maîtriser la consommation de produit : 6,5 ml par jour et par vache », avance François Derot, responsable de la société ADF Milking France qui commercialise cette technologie anglaise.

[caption id=”attachment_34442″ align=”aligncenter” width=”720″]Après chaque dépose, les faisceaux ADF Milking ont la particularité d’assurer automatiquement le trempage des trayons puis la désinfection des manchons. Après chaque dépose, les faisceaux ADF Milking ont la particularité d’assurer automatiquement le trempage des trayons puis la désinfection des manchons.[/caption]

Ensuite, la désinfection des manchons est réalisée par six cycles successifs de lavage : « Six passages de 2 s d’une solution d’acide peracétique à effet bactéricide et levuricide alternés avec cinq souffles d’air comprimé, avant un dernier envoi d’air comprimé pendant 4 s pour chasser toute trace d’acide peracétique, produit soluble à l’air. » Ce matériel fait l’objet d’un contrat. L’automate décompte le nombre de traites réalisées et contrôle aussi le volume de désinfectant restant dans la cuve. Les manchons et les injecteurs sont à changer toutes les 2 000 traites. « Automatiquement, tous les consommables sont livrés et une visite annuelle programmée pour contrôler la pompe, le filtre à charbon, les joints… Il n’y a pas de risque d’oubli ou de rupture de stock », explique Ronan Jacq. Au total, ce service revient 6,9 ct par vache traite / mois (produits, manchons, garantie 5 ans, visite annuelle…).

[caption id=”attachment_34444″ align=”alignright” width=”160″]François Derot, ADF Milking France François Derot, ADF Milking France[/caption]

Économiser un opérateur

À partir d’une certaine taille d’installation, dès 2×10 postes, difficile de traire seul et efficacement sans déléguer certaines tâches. En automatisant le trempage des trayons et la désinfection des manchons après la dépose du faisceau, le trayeur a aussi deux fois moins de pas à faire dans la fosse et le temps de traite diminue de 20 %. En roto, cela représente l’économie d’un opérateur.François Derot, ADF Milking France


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