Emmanuel Dousselin, éleveur à Pluvigner, a réalisé, depuis l’automne dernier, des semis en technique simplifiée de méteils, d’orge et de mélanges graminées-légumineuses. Premières impressions. Les techniques simplifiées du travail du sol ont séduit beaucoup d’agriculteurs conventionnels. Leur réussite repose sur l’utilisation à faible dose de glyphosate pour éviter le salissement des parcelles. Les producteurs bion’ont pas ce levier pour profiter des avantages de la technique : gain de temps, économies d’intrants, accumulation de matière organique… Certains d’entre eux n’hésitent pourtant pas à tester le semis direct dans les résidus de culture précédente. Depuis l’automne dernier, Emmanuel Dousselin, associé d’un Gaec qui produit et transforme du lait de chèvre, sur 43 hectares en agriculture biologique à Pluvigner, a délaissé la charrue et semé quelques parcelles en technique simplifiée. Ses premières impressions sont mitigées. Prairies satisfaisantes Dans une parcelle de 4 hectares, l’éleveur a semé en technique simplifiée, au semoir Pronto Horsch, un mélange dactyle-luzerne-trèfle violet après récolte d’un mélange céréalier. « Le 23 septembre, j’ai décompacté le sol à 60 cm de profondeur, réalisé un passage de cover crop, épandu du carbonate puis semé le 29 septembre ». Aucune fertilisation n’a été réalisée. À la mi-mai, le résultat en biomasse est jugé satisfaisant. Le dactyle est un peu jaune (minéralisation tardive?). L’éleveur prévoit une fauche, récoltée en enrubannage, pour favoriser une repousse rapide, après avoir envisagé un pâturage par les chèvres, en petits paddocks. Dans une autre parcelle d’un hectare, l’éleveur a semé un mélange RGH-trèfle violet (50-50 en poids de semence) derrière un lupin de printemps, sans labour. « J’ai fait deux passages de cover crop le 23 septembre, épandu du carbonate puis semé le 29 septembre. Un compost a été épandu au mois de mars ». Le résultat est également satisfaisant. « J’ai récolté 8 bottes d’enrubanné, soit plus de 2,5 tonnes de matière sèche…

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