À droite, la stalle TPA. Au fond l’une des deux portes de tri. - Illustration Gare de triage en sortie de traite
À droite, la stalle TPA. Au fond l’une des deux portes de tri.

Gare de triage en sortie de traite

Au Gaec Beaumont-Ferrard, une installation 2×14 postes en TPA a remplacé l’épi 2×5 postes.

Au Gaec Beaumont-Ferrard à Thourie (35), les trois associés n’étaient pas attirés par le robot. « Nous préférions que tout soit terminé du côté des vaches à la fin de chaque traite. Ne pas avoir besoin de revenir à l’étable pour se consacrer à nos poulaillers label par exemple », expliquent-ils. Avant de signer, ils se sont longtemps posé la question du dimensionnement de leur nouvelle installation. « 10, 12, 14, 16 postes ? Voire 20 en système simple équipement qui aurait beaucoup rallonger la fosse… Finalement, la solution 2×14 double-équipement était un bon compromis pour occuper deux trayeurs, réduire la durée de traite et offrir du confort aux vaches. » Au final, le temps consacré à la traite a été divisé par deux depuis l’inauguration en février de la TPA 2×14 postes Sac Milking.

Écran tactile en bout de fosse

« En traite par l’arrière, nous voyons moins les vaches désormais. Mais, en contrepartie, l’identification grâce à une puce à l’oreille et les compteurs à lait nous aident dans le suivi individuel des animaux à la traite », explique Anthony Lebreton. Bientôt, quand suffisamment de données auront été accumulées dans le logiciel de suivi de troupeau, la mesure de l’activité grâce aux podomètres devrait aussi faciliter la surveillance des chaleurs. « Nous voulions surtout que la nouvelle installation permette de trier les vaches à la sortie. Sans ça, c’est une galère d’isoler un animal dans le bâtiment pour l’inséminer, soigner une boiterie, dispenser un traitement ou tarir…

[caption id=”attachment_34418″ align=”aligncenter” width=”720″]Anthony Lebreton apprécie l’écran tactile à l’entrée de la fosse qui lui permet de trier les vaches notamment. Anthony Lebreton apprécie l’écran tactile à l’entrée de la fosse qui lui permet de trier les vaches notamment.[/caption]

D’une part, on dérange les autres animaux, d’autre part, c’est du temps de gagné quand le facteur main-d’œuvre est limitant sur l’exploitation », complète Romain Guibert. Une porte de tri a ainsi été installée au bout de chaque couloir de retour. Quand les vaches entrent sur le quai, leur numéro s’affiche sur un grand écran tactile à l ‘entrée de la fosse. « Nous pouvons trier les vaches en le prévoyant sur l’ordinateur. Mais souvent, les commandes sont effectuées pendant la traite, sur cet écran. C’est simple, rapide et pratique surtout pour un tri imprévu. » Pour Teddy Bouyaux, de la concession Loire Bretagne Elevage au Grand-Fougeray (35), « ce type d’écran généralement installé sur les rotos a toute sa place dans les salles de traite : c’est un outil visuel utile dans la fosse où les informations individuelles et les alertes sont affichées instantanément. »

“Comme en plein jour”

Si les 3 m de dégagement devant les stalles jouent en faveur d’une sortie rapide, le passage ensuite à la queue leu-leu au niveau des portes de tri ralentit un peu le trafic. Mais comme 28 animaux rentrent directement sur les quais au démarrage, la traite des 100 laitières ne dure que 75 minutes le matin (60 le soir). Compter également 15minutes de lavage. Ce bloc traite venu s’insérer dans un bâtiment comptant 110 places de logettes et datant de 2017 représente un investissement de 160 000 € (machine et équipements, portes de tri, podomètres, écran tactile, logiciel, plancher mobile…) sans la maçonnerie. Avec deux mois de recul, les associés apprécient le gain de confort. « Le plancher mobile et la TPA permettent une meilleure posture de travail. Sous les deux rangées de néon, on voit comme en plein jour… », termine Marie-Christine Lebreton.

Test

Depuis quelques jours, les associés expérimentent une distribution de la ration pendant la traite de l’après-midi plutôt que le matin. « Ainsi, avec les beaux jours, les fourrages ont moins de risque de chauffer. C’est aussi l’assurance que les vaches aient tout le temps à manger à l’auge, notamment la nuit. Cela peut aussi lisser les tâches pendant les pointes de travail. Par exemple, nous pouvons nous concentrer davantage sur la traite du matin qui est plus longue. »


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