Toujours plus de qualité au label limousin

Dans un contexte de marché difficile, les volumes commercialisés par le GIE Proralim sont en baisse de 3 % sur 2017. La qualité se concentre un peu plus, avec en parallèle une rémunération maintenue pour les éleveurs.

« Alors que la consommation de bœuf baisse, nous continuons à miser sur des animaux de qualité et réguliers. Désormais, les conformations R= ne seront plus labellisées ».

Une demande pour des animaux de 380 à 420 kg de carcasse

Nous avons également augmenté le poids de carcasse minimal de 340 à 350 kg, sachant que les animaux recherchés sont plutôt autour de 380 – 420 kg de carcasse », a précisé Gérald Nio, boucher à Plescop et président du GIE Proralim. À l’occasion de ses 30 ans, la structure a organisé une journée d’échanges entre les différents partenaires, le 23 avril à Billiers (56). Cette filière en Label Rouge limousin rassemble 251 éleveurs, 3 abatteurs et 89 points de vente (77 boucheries artisanales) et 12 GMS.

Soutenir les éleveurs

En parallèle, les responsables du GIE ont souhaité maintenir la rémunération des éleveurs. « Nous proposons normalement une plus-value de 60 ct €/kg par rapport à la cotation FranceAgriMer Grand Ouest. Mais alors que les prix sont en baisse sur les femelles limousines, nous avons augmenté cette plus-value à 75 voire 85 ct € certaines semaines. Cela permet de garder de la visibilité. » Environ 20 ct €/kg de frais sont à ôter pour avoir la plus-value nette éleveur. En moyenne sur 2017, les 2 550 femelles passées en label ont été rémunérées 4,91 €/kg pour un poids de carcasse de 418 kg.

« Le GIE Proralim avait été créé à la fin des années 80 alors qu’on utilisait des anabolisants en élevage – ces viandes ne correspondaient pas à nos boucheries. Ils ont été interdits en 1990, mais nous avons poursuivi notre démarche de filière permettant de faire collaborer les éleveurs et les bouchers-abatteurs », retrace Pierre Le Dru, boucher à Vannes (56), fondateur du GIE. Aujourd’hui, certains éleveurs souhaiteraient davantage de points de vente pour le label. « Des GMS ont été acceptées, mais nous regardons toujours s’il n’y a pas de boucher à côté. »

« Une filière qui valorise la qualité »

[caption id=”attachment_34521″ align=”alignright” width=”215″]Lionel et Véronique Nicolas, éleveurs à Billiers (56). Lionel et Véronique Nicolas, éleveurs à Billiers (56).[/caption]

À Billiers, Lionel et Véronique Nicolas (EARL de la bergerie) élèvent un cheptel autour de 105 mères limousines (330 animaux sur l’élevage). Depuis des années, ils commercialisent une grande partie des femelles via le GIE Proralim (14 en 2017 pour un prix brut de 2 218 €/animal). « C’est une filière organisée qui permet de commercialiser des animaux de qualité en phase avec les attentes des consommateurs », expliquent-ils. Les mâles sont valorisés en taurillons (460 kg à 17 mois en moyenne pour 55 taurillons). La SAU de 145 ha est majoritairement en herbe : 74 ha de RGH/RGA et 20 ha de prairies permanentes et marais. Les femelles sortent pâturer de mars à novembre généralement et reçoivent en hiver une alimentation à base d’herbe (foin, enrubannage, ensilage d’herbe et de maïs et betteraves). La finition se fait sur un mois environ. Elle commence par un préengraissement dont la durée varie selon l’état, comprenant de l’ensilage de maïs à volonté + 2 kg de correcteur azoté. Ensuite, les animaux reçoivent de l’ensilage de maïs, du correcteur et du mash finition (0,5 à 1 kg).


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