Viande bovine : Un système performant après 10 ans d’élevage

Parti de rien, Sylvain Boschat élève aujourd’hui 40 mères limousines plus la suite en Centre- Bretagne. L’alimentation et la génétique sont deux volets surveillés de très près par l’éleveur. Quand Sylvain Boschat s’est installé en production bovine à Saint-Gelven (22) en avril 2006, il n’y avait pas de vaches, les bâtiments étaient quasi inexistants et les parcelles en friches. Dix ans après, l’éleveur a fait du chemin et travaille aujourd’hui dans un système performant comptant 55 vêlages. 100 % d’insémination « À la base, j’ai repris une trentaine de femelles provenant du troupeau suivi et calme de Monique Jannès, à Saint-Évarzec (29). L’éleveuse faisait déjà beaucoup d’IA, j’ai poursuivi et continué à sélectionner, notamment sur le lait, la docilité et la mixité viande. Le troupeau est inscrit au herd-book. L’index de valeur maternelle (Ivmat) est de 107 », souligne Sylvain Boschat. Épaulé dans ses choix par un conseiller de l’UALC, l’éleveur réalise 100 % d’IA, avec un IVV de 367 jours. Un taureau souffleur l’aide pour la détection des chaleurs. « C’est un gain de temps considérable. » Le producteur vend une dizaine de mâles et quelques femelles pour la reproduction chaque année. « Pour que les acheteurs aient le choix, j’utilise 18 à 20 taureaux d’IA différents, avec des accouplements au cas par cas. » Les autres mâles sont vendus en broutards, à 9 mois environ et 380 kg en moyenne. En 2016, l’élevage a été récompensé du premier prix de vente de broutards de race limousine à Guerlesquin. Toutes les femelles sont gardées, vêlant au minimum une fois. Les vêlages sont groupés du 15 juillet au 15 septembre. « Les vaches qui sortent de cette période sont soit vendues en reproductrices pleines, soit commercialisées en Label Blason Prestige, une filière sans OGM. 80% des femelles sont classées U, en phase avec la demande des bouchers. » L’âge au premier vêlage est de trois ans. En 2014, l’éleveur a fait construire un nouveau bâtiment pour abriter les animaux et les fourrages, « et ainsi mieux valoriser la génétique… ». Il totalise 100 places au cornadis. Équipée de nombreux tubulaires, de passages d’hommes, de plusieurs cases, d’un endroit dédié aux veaux, à l’engraissement… la stabulation facilite le confort de travail. Une alimentation soignée La SAU de 40 ha de l’élevage est occupée par 5,5 ha de maïs et 34,5 ha d’herbe (ray-grass / trèfle blanc). Manquant de surfaces, l’éleveur complète ses propres fourrages par du foin et de l’enrubannage provenant de surfaces extérieures. « La ration des vaches est actuellement composée d’enrubannage de fétuque, de 6,5 kg MS de maïs, d’1 kg de tourteau de colza et de foin de pré. En octobre et novembre, c’est la période de reproduction. En décembre, je baisse jusqu’à 4 kg MS de maïs. » À chaque stade, les animaux reçoivent les minéraux, vitamines et oligoéléments adaptés. « Cela représente un coût total de 3 000 € par an environ, mais c’est important pour ne pas avoir de problèmes de reproduction, de santé… » Les vaches en finition mangent 5 kg MS de maïs, 1 à 2 kg d’aliment spécial et de l’enrubannage. Les veaux sont nourris, quant à eux, avec du foin de fétuque, 300 g d’orge et 700 g d’aliment.

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