« J’observe une meilleure ambiance dans les bâtiments », estime Xavier Brulé, producteur de porcs à Hillion (22). - Illustration Les bactéries réactivent le lisier
« J’observe une meilleure ambiance dans les bâtiments », estime Xavier Brulé, producteur de porcs à Hillion (22).

Les bactéries réactivent le lisier

Eurotec’h est une entreprise finistérienne qui fabrique et commercialise des solutions naturelles pour l’élevage. La pierre à lisier Pal 8 fait partie de la gamme de produit porc : les blocs, à placer dans les pré-fosses, liquéfient le lisier.

Les croûtes de lisier formées dans les préfosses de bâtiments porcins engendrent de nombreux inconvénients pour l’éleveur et les animaux, pouvant même jouer sur les performances de l’élevage. Le dégagement d’ammoniac pollue l’air ambiant, « pouvant atteindre les 25 ppm », chiffre Sylvie Richard, responsable commerciale France pour la société Eurotec’h, société finistérienne spécialisée dans les solutions innovantes pour l’élevage. Avec un appareil de mesure à la main, la responsable sonde les bâtiments, pour alerter les éleveurs sur les teneurs de l’air en NH3.

Casser les matières solides

Pour lutter contre ces émanations, la pierre à lisier a été mise au point. Se présentant sous la forme d’une boîte contenant 2 blocs, les pierres sont posées sous les caillebotis, de préférence dans les angles, en étant bien positionnées dans la partie liquide de l’effluent pour sa parfaite dissolution. Ensuite, la Pal 8, constituée de pastilles, libère au fur et à mesure des pré et pro biotiques de bactéries anaérobies qui vont réactiver le lisier. Un petit bouillon se forme, et casse progressivement les matières solides, sur une durée de trois semaines. « Les pierres à lisier évitent d’avoir recours à un broyeur, ou à d’autres solutions plus contraignantes. C’est un procédé très simple à utiliser », confie Sylvie Richard.

Lutter contre les ténébrions et les mouches

Xavier Brulé est associé au sein du Gaec du Pont Harcouet, sur la commune de Hillion (22), avec une production laitière et un atelier porcin d’engraissement de 700 places. « Je l’utilise depuis des années, pour sa facilité de mise en application. J’ai souvent été embêté par la formation de croûte, d’où une présence de ténébrions et de mouches, qui assèchent le lisier, empêchant alors son évacuation. Nous avons testé des poudres à épandre sur les caillebotis, mais c’est un travail supplémentaire. Désormais, je vide les préfosses trois fois par mois. Je positionne des pierres à lisier à chaque début de lot. Les conséquences positives de performance de l’élevage, difficiles à évaluer, j’observe cependant une meilleure ambiance dans les bâtiments ».

Des cochons en forme, respirant un air moins chargé, pour un coût estimé à 16 centimes par m3 de lisier traité.
Pour l’épandage de ses effluents, l’éleveur costarmoricain constate « une meilleure liquéfaction, soit un épandage facilité. Les odeurs sont aussi beaucoup moins prégnantes, c’est rare que le lisier sente ». Afin de garantir un fonctionnement optimal, Sylvie Richard préconise de « ne pas utiliser de désinfectants en parallèle de l’utilisation des pierres ». Les antibiotiques inhibent l’efficacité des pierres. 


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